Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Loïc Corbery amoureux d’Hamlet

À la une, Coup de coeur, Les critiques, Paris, Théâtre

© Christophe Raynaud de Lage

Loïc Corbery dit son amour pour Hamlet dans le Singulis (seul en scène) qu’il présente au studio de la Comédie-Française. Un hommage à ce personnage mythique, mais aussi aux grands noms du théâtre, à tous ces fantômes qui ont laissé une trace indélébile dans la mémoire du comédien, et dans la nôtre.

Loïc Corbery n’a encore jamais joué Hamlet à la Comédie-Française. Mais il n’est pas encore trop tard, il a l’âge de Gérard Desarthe quand Patricie Chéreau lui avait proposé d’endosser le rôle dans la Cour d’honneur du Festival d’Avignon en 1989. En attendant le sociétaire de la Comédie-Française s’est emparé de cette carte blanche laissée à la troupe pour interpréter des seuls en scène, dans des rôles de leur choix. Son spectacle est bien plus qu’une incarnation de l’un des plus grands personnages shakespeariens. C’est une plongée dans l’histoire du théâtre.

Allongé au sol, Loïc Corbery écoute un 33 tours. On l’imagine dans sa chambre d’ado à Avignon, en écoutant Supertramp, en imaginant suivre les traces de Gérard Philipe. Son rêve s’est réalisé lorsqu’il a joué avec ses partenaires Les Damnés en 2016 dans la Cour. Le comédien convoque les fantômes de tous les artistes qu’il admire. Il fait écouter sur de vieilles cassettes les voix de Patrice Chéreau, Gérard Philipe ou Thomas Ostermeier évoquant le ciel étoilé d’Avignon lorsqu’il a présenté son Hamlet en 2008. On pénètre dans l’intimité de Loïc Corbery, comédien adulscent, mélancolique, pétri d’amour pour la musique, aux choix éclectiques. Il sort d’autres vieux 33 tours d’une caisse usée. Il fait écouter Wagner, ACDC, Daft Punk, la bande originale du Parrain, le Thriller de Mickael Jackson « ce spectre singulier« .

Le texte est un collage d’extraits les plus marquants du texte de Shakespeare, de témoignages et de commentaires sur l’oeuvre. Un corpus documentaire fouillé et raconté par le comédien qui s’appuie sur les écrits de Voltaire, Philippe Avron, Baudelaire, Maeterlink… Jean Vilar écrit à Gérard Philipe pour lui expliquer combien le projet de la mise en scène de Peter Brook au TNP pour la saison 1960/1961 est important. Le comédien meurt d’un cancer le 25 novembre 1959 et ne pourra jamais jouer la pièce. Sarah Bernhardt qui a endossé le rôle d’Hamlet en 1899 se désole que « le théâtre fasse la part belle aux rôles pour les hommes« . Ismail Kadaré tente de percer le mystère du personnage le plus complexe du théâtre mondial.

Et pour figurer le crâne du père d’Hamlet, accessoire indissociable de la tragédie, Loïc Corbery froisse des exemplaires de Libération. Pas n’importe lesquels, ce sont des numéros historiques, ceux du jour de la mort de François Mitterrand, Coluche ou Jeanne Moreau. Autant de marqueurs importants dans la vie du comédien, et dans celle de beaucoup de spectateurs.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Singulis / (Hamlet, à part)
Shakespeare et autres…
Conception et interprétation Loïc Corbery
Durée: 1h30

Studio de la Comédie-Française
6 – 24 février 2019

8 février 2019/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Macbettu d’Alessandro Serra
Vincent Macaigne crée Avant la terreur d'après Richard III de Shakespeare à la MC93 Bobigny Festival d'automne à Paris Avant la terreur : Vincent Macaigne fait trébucher Richard III
Célie Pauthe monte Antoine et Cléopâtre de Shakespeare au CDN de Besançon Odéon Antoine et Cléopâtre : humains, trop humains
Lars Eidinger serial-killer machiavélique dans le Richard III de Ostermeier
Sylvain Levitte met en scène Le Conte d’hiver de Shakespeare
Comme il vous plaira de Shakespeare par Aurélie Toucas
La nuit des rois de Shakespeare – JL Benoît à Dijon du 23 février au 6 mars
La saison 2017/2018 du Théâtre National de Strasbourg
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut