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Les racines d’Abou Lagraa

Agenda, Chalon-sur-Saône, Danse, La Rochelle, Lyon, Paris, Sceaux, Valenciennes

@ Dan Aucante

Danseur, chorégraphe occidental, français, maghrébin, Abou Lagraa réunit pour sa nouvelle création « El Djoudour » (les racines), quatorze danseurs, qui mettent leur héritage chorégraphique en partage : sept danseurs du Ballet Contemporain d’Alger et sept danseurs de la compagnie La Baraka.

Faire danser quatorze interprètes aux histoires et aux vécus personnels différents, aux origines ethniques multiples (Algériens, Indiens, Français, Camerounais, Suédois, Comoriens) est donc apparu comme une évidence. Cette diversité des corps me permet, en effet, d’élargir mon champ de vision et de proposer une interprétation inédite du corps dans ma culture.

Trois éléments fondamentaux de la culture orientale ont guidé mon processus créateur : l’eau (purificatrice du hammam, des ablutions), la terre (celle d’où on vient, où s’ancre nos racines), le ciel (appel constant à la spiritualité, à l’élévation des âmes). C’est ainsi au travers d’éléments rituels que je désire dévoiler cette culture non verbale du touché et de la sensualité, cette façon de communiquer qui passe d’abord par le regard et l’utilisation des mains, ce langage corporel qui est au centre du lien avec l’autre.

Ce rapport au corps de l’autre, en particulier entre les femmes et les hommes, est marqué par la pudeur et le respect de l’intimité. Chez les Musulmans, cela se traduit souvent par l’éloignement spatial entre l’homme et la femme. Cependant, existe-t-il réellement une séparation ? Comment et où se retrouvent les deux sexes ?

“El Fada”, terme arabe qui signifie un cadre spatial bien défini (une place, un patio, un salon) dans la culture orientale, est ce lieu de la rencontre. C’est pourquoi j’ai fait le choix d’une scénographie très épurée, un espace vide où le constant aller-retour entre sa propre intériorité et l’extérieur est possible, un lieu parcouru par les corps et leur souffle.

La musique subtile aux accents troublant composé par Olivier Innocenti appuie cette idée de “no man’s land”. Avec le compositeur, nous avons choisi le piano, source, selon nous d’apaisement de l’âme et de douceur, accompagné des vibrations des cordes, fils symboliques tendus entre les hommes et l’Univers. La chanteuse algérienne Houria Aichi,  quant à elle, rend hommage et fait référence au sacré et au passé. La musique contemporaine mêlée aux chants d’Houria assure le lien entre la narration et l’abstraction, l’organique et le spirituel, le passé et le présent. Ces collaborateurs précieux rejoignent ma quête aussi spirituelle qu’artistique, sans cesse poursuivie, celle de l’émotion juste et de la poésie des rapports humains.

La danse sera celle que j’aime, une danse d’états de corps, imprégnée par ce besoin omniprésent dans mes créations de dévoiler l’ambivalence entre féminité et masculinité. A travers la confrontation des corps, la transformation des rapports, naîtra une danse de vertige trouvant son point d’ancrage dans l’énergie vitale du buste, donc du cœur. Un travail à la fois sur le corps articulaire et sur son enveloppe charnelle, sur le dedans et le dehors, un engagement du corps qui se veut total.

El Djoudour puise ses racines dans mon histoire personnelle et dans ma vision de la culture musulmane tout en opérant un syncrétisme avec d’autres horizons représentés par les 14 danseurs, le parfum musical subtil d’Olivier Innocenti et le chant d’Houria Aïchi qui donne une voix à ces rapports humains non verbaux.

El Djoudour est comme un miroir dans lequel on peut se regarder pour regarder l’autre.

Note d’intention dAbou Lagraa, Tunis, septembre 2012

El Djoudour (Les racines)

Chorégraphie, scénographie et direction artistique Abou Lagraa

Assistante artistique, responsable pédagogique Nawal Ait Benalla-Lagraa

Interprètes Nawal Ait Benalla-Lagraa, Ali Brainis, Sarah Cerneaux, Nassim Feddal, Jocelyn Laurent, Oussama Kouadria, Bilel Madaci, Marion Renoux, Fanny Sage, Féroz Sahoulamide, Tanné Uddén, Angela Vanoni, Bernard Wayack Pambe, Zoubir Yahiaoui

Création lumières Nicolas Faucheux

Chants Houria Aïchi

Musique Olivier Innocenti

Production  Compagnie La Baraka

Coproduction

Grand Théâtre de Provence – Marseille Provence 2013 / Capitale Européenne de la Culture

Les Gémeaux – Scène nationale – Sceaux

Théâtre national de Chaillot

La Coursive – Scène Nationale – La Rochelle

Holland Festival – Amsterdam

Le Théâtre* – Scène Nationale de Narbonne

Soutiens du Pont Culturel Méditerranéen

Ministère de la culture français, Ministère de la culture algérien, Fondation BNP Paribas

Résidence

La compagnie La Baraka est en résidence  de production aux Gémeaux/Sceaux/Scène Nationale de  2009 à 2014

Durée 1 heure 30 sans entracte

Les 5, 6 et 7 avril 2013 – Les Gémeaux / Scène Nationale / Sceaux

Le 9 avril 2013 – Le Phénix / Scène Nationale / Valenciennes

Le 12 avril 2013 – La Coursive / Scène Nationale / La Rochelle

Les 18, 19 et 20 avril 2013 – Théâtre National de Chaillot / Paris

Le 3 mai 2013 – Espace des arts / Chalon / Saône

Les 8 et 9 juillet 2013 – Nuits de Fourvière / Lyon

8 avril 2013/par Dossier de presse
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