L’édition 2025 du Festival d’Automne à Paris s’achève ce samedi sur une fréquentation de 95%. En guise de clôture, François Chaignaud et Geoffroy Jourdain ont imaginé un grand cabaret au Grand Palais. L’édition 2026 donnera lieu à trois « Portraits » : l’un consacré à la chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen, l’autre au collectif de théâtre australien Back to Back Theatre, et le dernier à la compositrice canadienne Cassandra Miller.
Dans sa programmation, le Festival d’Automne 2026 présentera l’intégralité de la trilogie Cadela Força de Carolina Bianchi, dont la création du troisième chapitre. Seront également présents Walid Raad, Alberto Cortés, Anne Teresa De Keersmaeker, Tianzhuo Chen, Romeo Castellucci, Rébecca Chaillon, Eliane Radigue, Simon Steen-Andersen ou encore Sébastien Kheroufi.
L’édition 2025 du Festival d’Automne a proposé 83 projets dans 57 lieux partenaires (41 à Paris et 16 en Île-de-France) fédérant 182 000 personnes. Les 499 représentations en théâtre, danse et musique ont rassemblé près de 167 000 spectateurs, soit une fréquentation de 95 % (dont 31 % de moins de 30 ans), à laquelle s’ajoutent les 15 000 spectateurs des expositions et rencontres. Le Festival défend son accessibilité tarifaire auprès de tous les publics, grâce à l’abonnement, qui a enregistré une affluence record avec 5 000 abonnés, renforce également son attractivité auprès des jeunes et enregistre un nouveau record de ventes sur la billetterie, avec 18 000 billets à 8 euros.
Les « Portraits » et « Focus »
Cette édition a été marquée par deux « Portraits » : l’un consacré au chorégraphe François Chaignaud (9 spectacles présentés dans 8 lieux partenaires ; réunissant près de 10 000 spectateurs, soit 100 % de fréquentation) ; l’autre au quatuor à cordes états-unien JACK Quartet associé à des compositrices et compositeurs invités pour la première fois (3 concerts dans 3 lieux partenaires ; soit 97 % de fréquentation). Ainsi que par un « Focus » dédié à Nacera Belaza, avec trois pièces dont une au Musée du Louvre à l’occasion de l’ouverture de la Galerie des cinq continents.
De nouveaux rendez-vous proposés par le Festival
— L’École du soir, une initiative conjointe du Festival et du Centre Pompidou dont l’invité était Felwine Sarr, économiste et penseur sénégalais. Il proposait un dialogue entre pensée, création et société, réunissant des artistes du Festival et intellectuels dont Judith Butler autour du thème « Une vie commune », prolongé par des « ateliers du sensible » ouverts au public.
— Une Carte Blanche confiée à la Casa do Povo, lieu emblématique de São Paulo où se rencontrent art et éducation populaire. Ce centre d’art a investi durant trois semaines la Maison des Métallos, avec de nombreuses propositions artistiques, sportives et participatives dans le cadre de la saison Brésil-France. Cette invitation a permis au Festival d’expérimenter pour la première fois un QG ouvert aux spectateurs, professionnels et artistes, lors du premier mois de l’édition.
65 créations, dont 25 premières mondiales et 22 françaises
Le Festival a permis la réalisation du projet ambitieux de l’artiste visuelle Bouchra Khalili, Astérismes (Fig. 1 à 3), se déployant sur trois scènes de théâtre, celles de l’Odéon–Théâtre de l’Europe / Ateliers Berthier , du T2G – Théâtre de Gennevilliers – CDN et du Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt.
Le Festival a accompagné le premier travail scénique de la réalisatrice Alice Diop (Le Voyage de la Vénus Noire), ou encore de la comédienne Adèle Haenel et du collectif Damechevaliers (Voir clair avec Monique Wittig). Il a poursuivi son soutien à la création internationale en invitant notamment pour la première fois Ali Asghar Dashti et Nasim Ahmadpour, Silvia Calderoni et Ilenia Caleo, Alberto Cortés, Cedric Mizero, Maria Hassabi, Ellen Fullman, Wu Tsang, Eva Reiter, et a continué son compagnonnage avec Trajal Harrell, William Kentridge, Christophe Marthaler, El Conde de Torrefiel, Satoko Ichihara, Carolina Bianchi y Cara de Cavalo, Susanne Kennedy ou encore Lia Rodrigues.
Au total, 30 pays représentés
Du côté de la scène française et francophone, les festivaliers ont pu découvrir les dernières créations d’Émilie Rousset, Pascal Rambert, Philippe Quesne, Sylvain Creuzevault, Joris Lacoste, Joël Pommerat et — invités pour la première fois au Festival — celles de Laurène Marx, Olivier Coulon-Jablonka et Sima Khatami, Vimala Pons, Hubert Colas, Lorraine de Sagazan, Séverine Chavrier et Christian Rizzo.
La musique contemporaine demeure l’un des axes majeurs de cette édition et accompagne l’arrivée de Clara Iannotta à la direction artistique, avec une programmation ouverte à la diversité des écritures actuelles et une fréquentation remarquable (95 %). Face à la demande, le Festival a d’ailleurs ajouté une seconde représentation du concert à l’Église Saint-Eustache. Au total, 12 concerts en création mondiale étaient au programme, auxquels s’ajoutaient la participation au centenaire Berio et la poursuite du cycle Licht de Karlheinz Stockhausen.
Avec les publics
Le Festival a poursuivi sa politique de diversification des publics grâce à de nombreuses actions artistiques et culturelles à destination des élèves et des étudiants (1 620 personnes concernées), ainsi qu’à la présentation de cinq spectacles dans six universités (notamment ceux de Laurène Marx et de François Chaignaud). Le Festival a également accompagné huit projets participatifs dans le cadre de l’École du soir, de la Carte Blanche Casa do Povo, ainsi que de la recréation de Divisor de Lygia Pape, réalisée dans l’espace public autour de la Bourse de Commerce, réunissant 370 participants dont 40 enfants.
Le Festival poursuit son engagement avec l’AP-HP en offrant des places aux soignants et en déployant des résidences d’artistes à l’hôpital, faisant de ce partenariat un lieu de recherche et de création, comme en témoigne la résidence en cours de Marion Siefert et Matthieu Bareyre à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière qui donnera lieu à une création présentée à l’automne 2026.
Le Festival d’Automne à Paris est subventionné par le Ministère de la Culture – Direction générale de la création artistique, DRAC Île-de-France, la Ville de Paris et le Conseil régional d’Île-de-France. L’Association Les Amis du Festival d’Automne à Paris contribue à son financement.



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