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L’Avantage du doute décrypte la société médiatique et se perd en chemin

À la une, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
Le bruit court que nous ne sommes plus en direct photo Pierre Vorlot

photo Pierre Vorlot

Le collectif L’Avantage du doute lance sa chaine de télévision, ETIK TV. C’est le cœur de leur nouveau spectacle Le bruit court que nous ne sommes pas en direct. Une satire sur la société médiatique un peu trop décousue.

L’idée de départ est géniale, il s’agit d’observer le processus de fabrication de l’information. Un sujet essentiel tant les médias sont au cœur de l’accélération de la société. Les chaines d’information tournent en boucle, les images anxiogènes polluent les écrans de nos téléviseurs et de nos smartphones. Comment les médias choisissent leurs informations ? C’est la dure réalité à laquelle est confrontée l’équipe d’ETIK TV au moment de concevoir le menu de leur journal. Faut-il concevoir un journal pour plaire à l’auditoire ou pour satisfaire ses propres envies ? Cruel dilemme. C’est celui qui préoccupe plusieurs fois par jour toutes les rédactions à travers le monde.

On rit au début du spectacle sur le débat enflammé autour des propos de Mylène Farmer dans Paris-Match. La chanteuse populaire y tient un discours philosophique. Mais faut-il en parler ? Car Mylène Farmer n’est pas Guy Debord. « Il y a que les philosophes qui peuvent dire des choses sérieuses ? » s’étonne un des personnages. Un autre membre du collectif veut à tout prix imposer un sujet sur le Cercle de l’industrie lancé par Dominique Strauss-Kahn, un club de lobbyistes qui se réunit au siège de Publicis avec des capitaines de grands groupes (Elf, L’Oréal, Renault, Total…) Il s’étonne que l’on parle plus des frasques sexuelles de DSK que de ces réunions secrètes.

L’enjeu de la pièce réside dans cette première scène. « Pourquoi donner de l’importance à certaines questions et pas à d’autres ?». Mais dans cette tentative de décryptage de la société médiatique sur le mode sociologique et burlesque, le collectif va se perdre en chemin. Il y a de longs tunnels avec des histoires inintéressantes. C’est inégal et brouillon. Il y a certes de bons mots – « Michel Serres est vieux, il dit des conneries » – mais l’intention de départ ne tient la route sur la longueur.

On a cependant de la tendresse pour ce collectif qui respire la bonne humeur et la sincérité. La fin du spectacle glisse vers la télé trash avec une reconstitution rocambolesque des évènements du Sofitel entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo . Le succès et l’argent aidant, ETIK TV devient un média qui perd peu à peu son identité.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Le bruit court que nous ne sommes plus en direct
Avec Simon Bakhouche, Mélanie Bestel, Judith Davis, Claire Dumas et Nadir Legrand
Un spectacle de et avec Simon Bakhouche, Mélanie Bestel, Judith Davis, Claire Dumas et Nadir Legrand Lumière et Régie générale Wilfried Gourdin Collaborations techniques (Vidéo) Kristelle Paré et Thomas Rathier Costumes et accessoires Elisabeth Cerqueira et Elsa Dray-Farges Collaboration artistique Maxence Tual
Production L’Avantage du doute Coproduction Le Bateau Feu – Scène nationale de Dunkerque, Le Théâtre de Nîmes – Scène conventionnée pour la danse, La Coupe d’Or – Rochefort, Le Lieu Unique – Scène nationale de Nantes, Brétigny – Scène conventionnée, Théâtre de la Bastille Avec l’aide à la production dramatique de la DRAC Île-de-France Avec le soutien de CIRCA – La Chartreuse – Villeneuve-lez-Avignon, La Ferme du Buisson – Scène nationale de Marne-la-Vallée, Théâtre de la Bastille, Le Moulin du Roc – Scène nationale de Niort pour leur accueil en résidence (production en cours) Production / diffusion Marie Ben Bachir, Claire Nollez.

Théâtre de la Bastille
Du 7 au 16 janvier 2016 à 20 h
Du 18 au 29 janvier 2016 à 21 h
Relâche les dimanches

8 janvier 2016/par Stéphane Capron
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