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Tiphaine Raffier place la miséricorde à hauteur d’Hommes

Brest, Coup de coeur, Dijon, Les critiques, Lille, Lorient, Marseille, Théâtre, Tours, Valenciennes, Vire
La Réponse des hommes de Tiphaine Raffier
La Réponse des hommes de Tiphaine Raffier

Photo Simon Gosselin

Inspiré des Oeuvres de Miséricorde, La Réponse des Hommes s’impose comme le spectacle total d’une époque. Quatrième opus de la jeune metteuse en scène, il prouve sa pleine maîtrise dramaturgique et esthétique.

Découvrir La Réponse des Hommes est, à la fois, un soulagement et un crève-cœur. Soulagement de voir le quatrième spectacle de Tiphaine Raffier enfin advenir, après une maturation chahutée, heurtée de plein fouet par la crise du Covid-19. Prévue pour la 74e édition du Festival d’Avignon, sa création avait dû être reportée, en novembre, à La Criée, puis une nouvelle fois décalée, en décembre, au Théâtre du Nord, avant d’être entravée, comme tant d’autres, en cette fin d’année, par la non-réouverture des théâtres. Crève-cœur qu’il ne puisse être donné, pour l’instant, que devant un public très restreint de professionnels alors que, dans son ambition comme dans sa réalisation, il était plus que taillé pour la FabricA, où il aurait dû voir le jour et résonner de la plus ample des manières avec les maux de notre temps.

Car La Réponse des Hommes est un spectacle riche et puissant de sa totalité. Après un large détour par la science-fiction, Tiphaine Raffier décide de regarder ses contemporains au fond des yeux, et de les mettre face à leurs contradictions, actuelles et éternelles. Sa Variation sur neuf Œuvres de Miséricorde est aussi bien une réponse des Hommes à Dieu que de l’humanité à elle-même. « La miséricorde n’est pas un projet humain, c’est un projet divin, et les vertus non plus n’existent pas. » En une sentence, voilà la place de l’individu par rapport au monde, à la morale et à lui-même exposée et le nœud gordien posé. Pour tenter de le trancher, l’autrice et metteuse en scène adopte, et c’est nouveau chez elle, une logique fragmentaire.

A chaque œuvre de miséricorde retenue – accueillir les étrangers, nourrir les affamés, prier pour les vivants et pour les morts, donner à boire aux assoiffés, vêtir ceux qui sont nus, visiter les prisonniers, assister les malades, ensevelir les morts, sauvegarder la création – correspond une tranche de vie apparemment autonome et imprégnée, le plus souvent, de réalisme. Sauf, qu’en lieu et place de l’harmonie, Tiphaine Raffier sonde les dissonances et leurs motivations profondes. Parmi elles, pêle-mêle, celles de Madame Serra qui œuvre, avec passion, au Programme alimentaire mondial, mais se montre incapable de s’occuper de sa fille de trois mois, de Diego en attente de la greffe d’un rein décidée par un algorithme et contraint d’espérer la mort d’un autre pour survivre, de ce militaire accusé d’en avoir poussé un autre au suicide, mais aussi de ce groupe de psychiatres qui veut monter un projet de soin à destination des pédophiles.

Au-dessus d’eux plane, toujours, la question de l’égalité de la valeur des vies, qu’une médecin résume ainsi : « Soigner une personne, c’est parfois renoncer à en soigner d’autres, d’accord ? » Et le spectacle de basculer, avec une acuité déstabilisante, dans l’actualité la plus brûlante. C’est là, et bien là, le tour de force de Tiphaine Raffier. Naviguer constamment, et avec la même exigence, entre la métaphysique, le religieux, l’éthique, la morale, la philosophie et le réel. Prendre tout ensemble et le mettre à hauteur d’Hommes pour leur tendre un miroir. Car, loin de se laisser piéger par la fragmentation de son récit, l’autrice et metteuse en scène est en recherche constante d’unité, de ponts à bâtir, comme si les différents tableaux qu’elle exposait dialoguaient entre eux et procédaient d’une seule et même exposition.

Dans sa dramaturgie, d’abord, construite d’une main de maître. Au-delà des références, voire des personnages, que les différents fragments partagent, subtilement, tous sont perturbés par l’action d’un groupe d’activistes qui fait, à intervalles réguliers, retentir une alarme incendie et tapisse les murs avec des affiches où, surmontée par le triangle de Sierpiński, figure l’inscription « Nous sommes désolés ». Sauvegarder la création s’imposant alors comme l’œuvre de miséricorde qui englobe toutes les autres, autant qu’elle les conditionne. Dans sa mise en scène, ensuite, où la musique envoûtante, composée par Othman Louati et interprétée par des musiciens de l’Ensemble Miroirs Etendus, occupe une place aussi prépondérante que la danse, fondement de cérémonies, de rituels unificateurs, qu’ils soient cauchemardesques ou contemporains, à l’image de cette chorégraphie d’ouverture ou post-Secret Santa. Et surtout où les variations formelles, mais toujours cohérentes, d’un tableau à l’autre imposent une impeccable cadence et montrent une maîtrise croissante du plateau, et du jeu avec les focales, permis par l’utilisation, juste et mesurée, de la vidéo. Le tout servi par une troupe de comédiens engagés dont certains, tel Eric Challier, accèdent à des moments de véracité rare et font de ce spectacle, né in extremis en 2020, une des très belles promesses de 2021.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

La Réponse des Hommes
Texte et mise en scène Tiphaine Raffier
Avec François Godart, Édith Merieau, Judith Morisseau, Camille Lucas, Sharif Andoura, Catherine Morlot, Adrien Rouyard, Eric Challier, Teddy Chawa, Pep Guarrigues
Et les musiciens de l’Ensemble Miroirs Etendus Romain Louveau, Guy-Loup Boisneau, Émile Carlioz, Clotilde Lacroix
Assistant / dramaturge Lucas Samain
Compositeur Othman Louati
Chorégraphe Pep Garrigues
Scénographie Hélène Jourdan
Création vidéo Pierre Martin
Cadreur Raphael Oriol
Création lumières Kelig Le Bars
Création son Frédéric Peugeot et Hugo Hamman
Costumes Caroline Tavernier

Production La femme coupée en deux, La Criée Théâtre national de Marseille
Production musicale Miroirs Étendus
Coproduction ExtraPôle Provence-Alpes-Côte d’Azur, Festival d’Avignon, CNCDC Châteauvallon, scène nationale, Odéon-Théâtre de l’Europe, Théâtre de Lorient – centre dramatique national, Théâtre du Nord – CDN Lille Tourcoing Hauts-de-France, TNP Villeurbanne, Théâtre Olympia CDN de Tours, La Rose des Vents – SN Lille Métropole Villeneuve d’Ascq, Théâtre Gérard Philipe CDN de Saint-Denis, Le Quartz SN Brest, Scène Nationale 61, Le Phénix SN Valenciennes – Pôle européen de création, Le Préau Centre Dramatique National de Normandie-Vire
Avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France, de la Région Hauts-de-France, de la Ville de Lille, de la DGCA et du Grand sud/Lille
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et le dispositif d’insertion de l’Ecole du Nord, soutenu par la Région Hauts-de-France et le Ministère de la Culture

La compagnie La femme coupée en deux bénéficie du soutien du ministère de la Culture / Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France, au titre de l’aide aux compagnies conventionnées.
ExtraPôle Provence-Alpes-Côte d’Azur est une plateforme de production soutenue par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur rassemblant le Festival d’Avignon, le Festival de Marseille, le Théâtre National de Nice, le Théâtre national de Marseille La Criée, Les Théâtres, Anthéa, la scène nationale Liberté-Châteauvallon et la Friche la Belle de Mai

Durée : 3h20, entracte compris

Théâtre National Populaire de Villeurbanne
du 7 au 16 janvier 2021

Le Quartz – Scène nationale de Brest
les 20 et 21 janvier

Théâtre de Lorient, Centre dramatique national
les 27 et 28 janvier

Scène nationale Châteauvallon-Liberté, Toulon
le 5 février

Le Phénix – Scène nationale de Valenciennes
les 17 et 18 février

Odéon – Théâtre de l’Europe, Paris
du 2 au 20 mars

Théâtre Dijon-Bourgogne, Centre dramatique national
du 6 au 9 avril

Le Préau – CDN de Vire
le 15 avril

17 décembre 2020/0 Commentaires/par Vincent Bouquet
Mots-clés : Adrien Rouyard, Camille Lucas, Catherine Morlot, Edith Merieau, Eric Challier, François Godart, Judith Morisseau, Pep Guarrigues, Sharif Andoura, Teddy Chawa, Tiphaine Raffier
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