Icone du cinéma, grande voix du théâtre, Jean-Louis Trintignant est décédé vendredi 17 juin à l’âge de 91 ans. Devenu star à l’écran, pendant ses 70 ans de carrière, le comédien n’avait jamais quitté les planches.
Né dans le Vaucluse, fils d’industriel, Jean-Louis Trintignant a suivi à Paris les cours de comédie de Charles Dullin, avant de débuter sa carrière dans les années 50 dans des pièces mises en scène par Raymond Hermantier, puis il rencontre Sacha Pitoëff qui le met en scène dans Andréa ou la Fiancée du matin de Hugo Claus au Théâtre de l’Œuvre. En 1960, il endosse le rôle d’Hamlet de Shakespeare au théâtre des Champs-Élysées dans la mise en scène de Philippe Dauchez et Maurice Jacquemont. Et en 1962, il incarne Pâris dans La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux dans la Cour d’honneur du Palais des Papes sous la direction de Jean Vilar.
Dans les années 80/90, il joue dans plusieurs pièces qui remportent de grands succès publics. Deux sur la balançoire de William Gibson dans une mise en scène de Bernard Murat avec Nicole Garcia, puis Love Letters avec Anouk Aimée, qu’il retrouve pour l’occasion sur scène après leur triomphe au cinéma dans Un homme et une femme de Claude Lelouch.
Jamais, Jean-Louis Trintignant n’aura quitté les planches, avec dernièrement ce goût pour transmettre sa passion pour les grands poètes, Prévert, Vian, Desnos dans différents spectacles, Trois poètes libertaires puis l’inoubliable Trintignant/Mille/Piazzolla qui était encore à l’affiche en 2018 au Théâtre de la Porte Saint-Martin et où il rendait chaque soir un hommage poignant à sa fille Marie.
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