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[itw] Julien Gosselin : « Je ne vais pas ménager le public ! »

À la une, Festival d'Avignon, Les interviews, Théâtre
photo Simon Gosselin

photo Simon Gosselin

C’est le gros morceaux de l’édition 2016 du Festival d’Avignon: 12 heures de théâtre. Julien Gosselin révélé en 2013 à Avignon avec « Les particules élémentaires » d’après le roman de Michel Houellebecq adapte une autre œuvre littéraire: « 2666 » de Roberto Bolaño. Rencontre avec le metteur en scène avec ce marathon théâtral.

Votre spectacle « 2666 » est le plus long de ce festival, cela fait partie des traditions du Festival de présenter des marathons…Et vous présentez une adaptation d’un roman de 1300 pages. Comme se lance-t-on dans une telle adaptation ?

Après Les particules élémentaires au Festival d’Avignon en 2013, je ne savais pas vraiment quoi faire. Je voulais un spectacle plus réduit parce que l’expérience était fatigante. Mais deux choses ont joué dans la volonté de remonter une adaptation littéraire. Le rapport à l’équipe d’abord. On avait besoin de remettre dans un défi dans notre groupe. Et puis je me suis retrouvé face à des textes avec une seule thématique alors que Les particules parlent de plein de choses. J’étais frustré. Alors j’ai cherché des œuvres monumentales et je suis tombé sur celle là.

Et il y a plusieurs livres dans ce livre.

Oui il y cinq livres et c’est ce qui m’a intéressé. Il y a donc cinq parties dans le spectacle avec quatre entractes. Je me lance dans des territoires qui me sont connus et parfois dans des théâtralités étrangères parce que les cinq parties du livre sont différentes les unes des autres.

Est-ce que cette matière romanesque vous donne plus de liberté qu’avec une matière dramatique écrite pour le théâtre ?

C’est très relatif. Si je montais un classique mon intérêt serait de le faire résonner avec aujourd’hui. Là je travaille sur une œuvre que peu de monde a lu et qui n’a jamais été représentée. Du coup je suis libre.

C’est une œuvre qui aborde deux thématiques. Elle parle de littérature et de la violence.

Quel est le combat de l’écrivain et quel est le combat du lecteur face à la taille du livre ? Et je relie ce combat à celui des spectateurs. Je le mets parfois dans une situation de plaisir de lecture et par moment dans celle de la fatigue face à un ouvrage de 1300 pages. Ce qui a été mon cas à la lecture. C’est dans cette usure que l’on trouve des choses magnifiques. Sur la question de la violence Roberto Bolaño évoque le drame de ces jeunes ouvrières à Ciudad Juarez à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis qui ont été retrouvées violées et tuées dans le désert. De ce fait divers il parle des racines de la violence dans le monde actuel.

Comment on se prépare pour se mettre en condition pour jouer 12 heures ?

C’est très difficile. Il faut arriver à préserver l’équipe de la fatigue et travailler sereinement. Le travail ne s’achève pas le soir de la première, il est permanent.

Est-ce que le spectateur doit lui aussi se préparer ?

En tout cas je ne vais pas forcément le ménager. Il sera heureux par moment. Il sera frustré et violenté. J’ai envie de mettre les spectateurs face à une œuvre monumentale qui est parfois difficile.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON

9 septembre 2016/par Stéphane Capron
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