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« Jasmin », ou les paysages intérieurs de Johanna Lévy

À la une, Avignon, Best Off, Danse
Jasmin de Johanna Lévy
Jasmin de Johanna Lévy

Photo Loïg Nguyen

Avec Jasmin, la chorégraphe Johanna Lévy nous entraîne dans son monde intérieur, où se déploient paysages et sensations.

Peut-on danser un parfum ? Johanna Lévy, à la tête de la Compagnie Ten depuis 2013, s’est lancé ce défi. Celle qui chorégraphie l’ordinaire des relations humaines, souvent dans une ambiance cinématographique et pour des ensembles, livre son premier solo. Avec Jasmin, elle s’engage dans une pièce intime, où un même mouvement se répète jusqu’à l’obsession. Une quête intérieure où des paysages se déploient.

Pénombre sur la scène. L’artiste tourne sur elle-même, à un rythme lent et régulier. Une voix déroule un monologue intérieur : « Le soleil ne s’est pas levé. Je guette la lumière blanche de l’aube. Je fixe l’horizon. » Un halo de lumière apparaît plus distinctement. Là, on découvre le tissu aux facettes dorées qui recouvre son visage, des manches ballons bleu clair sur un gilet en dentelle. « Le soleil ne se lève pas. » Ce texte de l’autrice Tünde Deak est récité comme un poème. Il déploie une myriade d’images et de sensations : la houle d’une mer plongée dans la nuit, l’immobilité de la voûte céleste, la fraîcheur nocturne, le silence et l’odeur prégnante du jasmin qui embaume, parfum emblématique de la Tunisie. Le regard orienté vers le haut, malgré sa vue entravée, Johanna Lévy reste alerte. Son corps semble imprégné de ces réminiscences de sensations qu’elle parvient à distiller dans la salle.

Calme et mélancolique, le monologue qui ouvre la pièce évoque un état entre le rêve et le sommeil, qui combine attente et angoisse latente. Peu à peu, la danseuse semble s’émanciper de cet enfermement intérieur. Elle place ses mains devant son visage, effectue des rotations du buste sèches, avant de sauter sur place en montant les genoux. Elle retire son masque en tissu, en déployant de plus en plus d’énergie, dans une série de gestes émancipateurs : grande quatrième, headbang et course sur place, qui rappellent des danses de club. Entraînée par des lumières stroboscopiques et des beats électroniques, elle se déleste de sa veste, engagée dans une douce transe. À la fin de ce voyage sensoriel, l’odeur du jasmin embaume encore la salle.

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

Jasmin
Conception et interprétation Johanna Lévy
Texte Tünde Deak
Création sonore Jérémy Rouault
Assistante de chorégraphie Sara Orselli
Création lumière et régie générale François Blet
Costumes Maison Jasmée

Production Compagnie Ten
Coproduction Scène nationale d’Orléans ; KLAP – Maison pour la danse ; CCN de Tours ; CCN d’Orléans ; Le Triangle, Cité de la danse ; Théâtre Beaumarchais
Soutien DRAC Région Centre-Val de Loire, Région Centre-Val de Loire, Département Indre-et-Loire, Ville d’Amboise

Durée : 45 minutes

La Scierie, dans le cadre du Festival Off d’Avignon
du 5 au 25 juillet 2025, les jours impairs, à 19h35

23 juillet 2025/par Belinda Mathieu
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