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Jalousie, sexe et tromperies avec « Phi-Phi »

Agenda, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre musical

photo Elisabeth de Sauverzac

C’est l’un des fleurons de l’Opérette française qui est monté par la Compagnie des Brigands. Issue de l’imagination d’Albert Willemetz et Henri Christiné, « Phi-Phi » a été créée en novembre 1918 au sortir de la Grande Guerre. Le livret ouvertement grivois et teinté de sexe est une sacrée bouffée d’oxygène pour le public parisien. Le succès est immédiat et préfigure l’autre grande opérette du duo : « Dédé » avec Maurice Chevalier et le fameux : « Dans la vie faut pas s’en faire ».     

Dans la Grèce Antique, le sculpteur Phidias (Phi-phi) reçoit la commande d’une statue autour du bonheur et de la vertu. Il rencontre une modèle, Aspasie, dont il tombe amoureux. Sa femme jalouse va alors le tromper avec un beau jeune homme Ardimédon. Jalousie, sexe et tromperies jalonnent l’action de cette opérette.     

Johanny Bert, jeune metteur en scène formé à la Comédie de Saint-Etienne, se lance pour la première fois dans le lyrique. Sa mise en scène est originale. Les personnages principaux sont représentés par des marionnettes manipulées par neuf chanteuses. La conception a été confiée à l’israélienne Einat Landais : ce sont des bouts de corps que les manipulatrices font et défont en fonction de l’action. Les chanteurs assis de chaque côté interprètent les airs et jouent la comédie en regardant les marionnettes s’agiter. Certains moments sont véritablement cocasses, comme le match de boxe entre Mme Phidias et Aspasie. Tandis que les marionnettes se déchainent sur un ring, les chanteurs se transforment en pom pom hommes ! Et comme dans « La Belle Hélène » d’Offenbach, le livret permet une grande liberté. Extraits de bons mots : « C’est bizarre, non c’est beaux arts », « Avec la glaise je tacherai de faire une autre Victoire, une victoire anglaise »[1], « C’est une condition ciné Gaumont. Non on dit sine qua non. Oh je peux dire le cinéma qui me plait ! ». Le clou de cette liberté étant l’irruption de l’affaire Bettencourt. Lorsque les personnages suivent une course à Longchamp, survient alors cette réplique qui fait mouche : « Liliane, elle est bête en course ! ».     

La distribution est homogène. Mention particulière pour Laura Neumann qui interprète Aspasie. Elle jubile dans ce rôle de jeune fille belle, sexy et séductrice. Une jubilation rendue encore plus délirante par sa marionnette qui est à l’inverse de son physique. Laura Neumann est plantureuse. Sa marionnette a le physique malingre de ces mannequins qui défilent pour les couturiers. Et Laura Neumann est nettement plus sexy.     

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr     


[1] Référence à la Victoire de la Samothrace. Aspasie, maladroite, fait tomber des statues dans l’atelier de Phi-Phi     

Phi-Phi      

opérette d’Henri Christiné      

livret Albert Willemetz      

direction musicale Christophe Grapperon      

mise en scène Johanny Bert      

Compagnie Les Brigands      

opérette en trois actes d’Henri Christiné, représentée pour la première fois le 12 novembre 1918      

au théâtre des Bouffes-Parisiens à Paris      

version pour 5 solistes, un choeur de 9 femmes et 10 musiciens dont le chef      

orchestration Thibault Perrine      

scénographie Audrey Vuong      

costumes Élisabeth de Sauverzac      

conception des marionnettes Einat Landais      

avec les chanteurs      

Gilles Bugeaud Phidias, dit Phi-Phi      

Emmanuelle Goizé Madame Phidias      

Christophe Grapperon Périclès      

Olivier Hernandez Ardimédon      

Lara Neumann Aspasie      

Antoine Sastre Le Pirée      

et les modèles : comédiennes, chanteuses, danseuses, manipulatrices      

Florence Andrieu      

Nadine BéchadeMarie Blondel     

Alexandra Courquet     

Nathalie Davoine     

Laetitia Le MesleIsabelle Monier-Esquis     

Laure Pierredon     

Marion Sicre     

Alexandra Courquet     

production : Compagnie Les Brigands     

coproduction : La Coursive – Scène nationale La Rochelle, Le Théâtre du Beauvaisis, Le Théâtre musical de Besançon I avec le soutien de la DRAC Île-de-France, de la Spedidam, de l’ADAMI et de la Fondation Orange     

 coréalisation : Athénée Théâtre Louis-Jouvet avec l’aimable autorisation des Éditions Salabert / Universal music     

du jeudi 16 décembre 2010 au dimanche 9 janvier 2011     

21, 28 décembre et 4 janvier à 19h     

16, 17, 18, 22, 23, 29, 30, 31 décembre et 5, 6, 7, 8 janvier à 20h     

dimanches 19, 26 décembre, 2 et 9 janvier à 16h     

location : 01 53 05 19 19 –   www.athenee-theatre.com      

samedi 15 janvier à 20h30 et dimanche 16 janvier 2011 à 16h – Théâtre d’Arras (62) – réservation : 03 21 71 66 16  

   

mardi 25 janvier 2011 à 20h30 – Cirque-Théâtre d’Elbeuf (76) – réservation : 02 32 13 10 50   

  

dimanche 30 janvier 2011 à 17h – Scènes du Jura de Lons-Le-Saunier (39) – réservation : 03 84 86 03 0    
samedi 5 février 2011 à 20h30 – Théâtre de la Colonne de Miramas (13) – réservation : 04 90 58 37 86    
eudi 10 février 2011 à 20h – Théâtre Musical de Besançon (25) – réservation : 03 81 87 81 97    

 

  

18 décembre 2010/par Stéphane Capron
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