Jacques Weber met en voix La pêche du jour, la fable d’Éric Fottorino
Le 15 décembre 2021, Éric Fottorino a publié dans son journal Le 1, une fable dérangeante sur notre époque, La pêche du jour. Dès les premières lignes, un dialogue entre un étrange pêcheur et un curieux client nous embarque en mer et éclaire crûment la question migratoire en nous tendant le miroir de nos renoncements à la solidarité. Avec un ton mordant, c’est bien « le crime d’indifférence », selon l’expression de François Mauriac, que l’auteur met en scène, au moment où le sort des réfugiés est instrumentalisé politiquement. Un texte d’intervention, sombre et magnifique.
Eric Fottorino invente un dialogue acerbe et noir entre un pêcheur et un mystérieux client. Une fable dérangeante qui éclaire crûment la question migratoire en nous tendant le miroir de nos renoncements, de notre cynisme et de notre indifférence. En réponse aux hécatombes maritimes, Eric Fottorino compose un conte cruel, fable sombre et magnifique, que prend en charge la voix encolérée du comédien Jacques Weber, dirigé ici par le directeur des lieux Jean-Michel Ribes.
La pêche du jour
Texte d’Éric Fottorino
Mise en voix de Jean-Michel Ribes
Avec Jacques Weber, Lola BlanchardThéâtre du Rond-Point
du 21 au 30 janvier 2022 à 18h30, les vendredis, samedis et dimanches
Courage
dans l’outremer miroite l’eldorado
mère père écoute
le chant mélancolique de son amour
écoute la complainte de sa terre natale
frères sœurs
soleils oiseaux
refrénez son ardeur
aux portes du désert
dans la mer la tempête
fracasse son regard
vole son corps
mère père ampute son courage
tes soleils tes oiseaux
se meurent
au grand cimetière marin.
La fable d’Éric Fottorino, portée par la voix intense de Jacques Weber, semble plonger au cœur d’un malaise contemporain, celui de notre indifférence face à la tragédie des migrants. À travers ce dialogue sombre et incisif, Fottorino dévoile la brutalité de notre époque avec une lucidité qui interpelle. Jacques Weber, avec son talent et son énergie, incarne cette critique sociale poignante, comme un cri d’alarme contre l’apathie. Merci pour cette mise en lumière de l’œuvre, qui paraît indispensable à écouter pour comprendre et ressentir la profondeur de ce « crime d’indifférence ».
Cette pièce est truffée de clichés racistes repetes sans fin et n’a rien à apprendre à quiconque, c’est très mal interprèté
Sans aucune beauté. Quelle honte !