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Le Ivanov volcanique de Christian Benedetti

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

photo Simon Gosselin

Christian Benedetti poursuit son travail sur l’intégrale des pièces de Tchekhov débuté il y a sept ans avec La Mouette. Voici Ivanov au Théâtre de l’Athénée, en attendant la dernière, Platonov en 2020.

Si Ivanov est le personnage central de la pièce, c’est Mikhaïl Mikhaïlovitch Borkine qui focalise toutes les attentions au début du spectacle, ce fonctionnaire de l’administration des affaires paysannes incarné par Christian Benedetti et qui gère le domaine d’Ivanov. Un troublion qui aime « le pognon ». Il crée le désordre. Christian Benedetti, perruqué, s’en donne à coeur joie. Il s’est fait une « tête à la Gérard Depardieu », la ressemblance est troublante.

Cette version d’Ivanov est bien éloignée de toutes celles que l’on pu voir ces dernières années, elle est plus folle, plus enlevée. Elle le doit à la nouvelle traduction signée Brigitte Barilley, Christian Benedetti et Laurent Huon, qui se sont appuyés sur la première version de la pièce datée de 1887. Elle est brute de décoffrage. Ensuite Tchkhov dans une seconde version l’a remaniée et policée pour mieux répondre aux critiques. Il a enlevé en quelque  sorte tout le sel et le piment du début.

Tchekhov raconte la vie de ces bourgeois terriens en Russie centrale. Il ne les juge pas, mais décrit ses contemporains. La société qu’il observe est raciste, antisémite, anarchiste, hypoctrite, bête et méchante. Bref elle n’est pas reluisante. Christian Benedetti fait remarquablement ressortir la cruauté de la pièce, dans un vaudeville social dont il a secret.

C’est joué à toute vitesse. Les portes s’ouvrent et se claquent. Chose très rare chez lui, il a fait construire un décor pour ce spectacle, une façade en bois de plusieurs mêtres de hauteur qui permet la deconstruction de l’espace. Puis il installe le silence entre les personnages. Un temps pour digérer. La distribution est comme toujours chez Christian Benedetti parfaite. Vincent Ozanon campe un Ivanov déprimé et taciturne, d’une méchanceté grossière. Quand il lance à Anna Petrovna (l’épatante Laure Wolf), « Tu vas bientôt mourir« , la salle se fige.

On attend désormais avec impatience la suite et la fin de cette intégrale, avec Platonov en 2020, toujours à l’Athénée. Puis l’intégrale des grandes pièces et des pièces en un acte sera jouée au Printemps des Comédiens de Montpellier. On se régale d’avance.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Ivanov
texte Anton Tchekhov
mise en scène Christian Benedetti

avec Vincent Ozanon, Laure Wolf, Philippe Lebas, Philippe Crubézy, Brigitte Barilley, Alix Riemer, Yuriy Zavalnyouk, Lise Quet, Nicolas Buchoux, Christian Benedetti, Antoine Amblard, Martine Vandeville, Alex Mesnil

traduction Brigitte Barilley, Christian Benedetti, Laurent Huon
scénographie Christian Benedetti, Emma Depoid
lumière Dominique Fortin
assistants à la mise en scène Élodie Chamauret, Alex Mesnil

production : Théâtre Studio – Cie Christian Benedetti I coproduction : Espace Marcel Carné – Saint-Michel-sur-Orge, Athénée Théâtre Louis-Jouvet, ! Poc, Pôle culturel d’Alfortville I avec le soutien de l’ADAMI, du Jeune Théâtre National, de l’Ensatt, et du Fonds d’insertion pour jeunes comédiens de l’ESAD – PSPBB

Durée: 1h50 environ

Athénée Théâtre Louis-Jouvet
7 novembre > 1 décembre 2018

11 novembre 2018/par Stéphane Capron
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