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Olivier Py: « Une 70ème édition du Festival d’Avignon qui résonne avec notre époque »

À la une, Festival d'Avignon, Les interviews, Théâtre
Olivier Py photo Christophe Raynaud De Lage

Olivier Py photo Christophe Raynaud De Lage

La 70ème Festival d’Avignon s’ouvre mercredi 6 juillet avec la création dans la Cour d’honneur des Damnés d’après le scénario de Visconti, dans une mise en scène de Ivo van Hove avec la troupe de la Comédie-Française dont c’est le retour après 23 ans d’absence à Avignon. Si le festival est plus court de 3 jours, il n’en reste pas moins dense avec 40 spectacles (et 11 sujets à vif et autres), 36 créations, 26 de théâtre et 7 de danse, et 14 dans une version hybrides. 34 artistes viennent pour la première fois au festival. A quelques heures de l’ouverture, Olivier Py dresse le portrait de cette édition en trois questions.

La Comédie-Française n’est pas venue depuis 23 ans dans la Cour d’honneur. Quel a été le déclencheur pour que cette institution revienne au Festival d’Avignon ?

La volonté de son administrateur, Eric Ruf. Nous nous connaissons depuis le Conservatoire. Je l’ai vite appelé lorsqu’il a été nommé pour lui proposer de revenir au Festival avec la troupe. Il fallait s’entendre sur un metteur en scène avant d’évoquer un texte. Je lui a proposé peu de noms et son œil a brillé sur celui d’Ivo van Hove. Ensuite le texte est une proposition d’Ivo. J’ai tout de suite applaudi cette proposition même si je n’avais lu le scénario. Mais j’ai trouvé cela intéressant pour se dégager de l’imagerie du film. Le sujet se prête à la Cour d’honneur. Car cela parle de la collusion des élites politiques et économiques pour faire advenir le national-socialisme, et c’est important d’en parler aujourd’hui. On est physiologiquement dans une période très proche de la notre. Il est très possible qu’un grand pays d’Europe tombe sous la coupe d’un nationalisme violent, voir génocidaire.

Cette 70ème édition, c’est aussi regard sur l’autre et notamment sur une région du monde, le Moyen Orient.

C’est un point chaud du globe. C’est par ces lieux de souffrance et de guerre que l’on comprend le fonctionnement général du monde. Comme on le verra très bien dans l’exposition « Surfaces » d’Adel Abdessemed à l’église des Célestins, tout est lié aujourd’hui. La barque de syriens qui traverse la méditerranée appartient à notre monde. Il va falloir s’y faire. Nos décisions en matière de politique étrangère ont des conséquences immédiates sur la politique intérieure et vice versa. Et puis j’aime l’idée de faire entendre la langue arabe, et le Perse. C’est important que l’on ait du monde arabe et de la Perse, une autre vision. Car ces artistes ne parlent pas que de la guerre, ils parlent aussi d’amour, de trahison et de l’aventure artistique.

Votre aventure artistique dans cette 70ème édition, elle passera par un spectacle itinérant, Prométhée enchaîné. Est-ce que cette version sera différente de celle que avez interprétée lors de votre dernière saison à l’Odéon ?

Oui ce sera complètement différent. Le texte est le même mais avec ces trois acteurs (Philippe Girard, Frédéric Le Sacripan et Mireille Herbstmeyer) on a initié cette décentralisation de trois kilomètres pour sillonner la banlieue et quitter le 9ème arrondissement et se rendre dans des écoles, des prisons… C’est la même chose ici. On quitte les remparts pour aller au-delà. Cela exige d’avoir un texte patrimonial. Avec Eschyle on ne peut pas se tromper. C’est un trésor. On est libre. On fait de la tragédie avec pratiquement rien. Prométhée n’est pas une pièce tragique, elle est dramatique. Elle peut même sembler un peu folle par moment comme elle est mythologique. Elle parle de la situation du prisonnier politique, de l’homme que l’on essaye de faire taire, de la liberté de parole. Comme toutes les pièces d’Eschyle, elle résonne avec notre époque.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

5 juillet 2016/par Stéphane Capron
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