Je me suis inspirée du « Puchero », sorte de pot au feu andalou à base de pois chiches, tocino fresco et tocino rancio (gras frais et gras rance) pour composer cette édition. Pour ce plat typique, comme pour un festival de flamenco réussi, il faut de la fraîcheur, du neuf mais savamment dosés avec des ingrédients plus traditionnels. Dans un festival comme celui de Mont-de-Marsan, une partie du public attend du flamenco « classique », une autre souhaite découvrir l’avant-garde de la scène flamenca. Parfois, les désirs se mélangent. Il reste ensuite à équilibrer chant, danse et musique afin que le festival comble les aficionados comme les amateurs non initiés. Le « liant », c’est la qualité et la sincérité de l’ensemble des propositions artistiques ; et comme en cuisine, le cœur que l’on met à préparer, créer, fait toute la différence. Il en est de même pour le festival, car la finalité est bien de faire plaisir !
Si Israel Galván représente en quelque sorte l’avant-garde du flamenco, Agujetas est le gardien du temple. C’est un monstre sacré du cante jondo, le chant le plus pur, le plus émouvant. Ce rendez-vous, au bord de la rivière, sera un moment unique, magique. La rencontre de l’eau, du feu et de la terre. Il y a un signe qui ne trompe pas : beaucoup d’artistes à l’affiche du festival, et non des moindres, m’ont suppliée d’être programmés en fin de semaine pour entendre Agujetas chanter en plein air, seul, simplement accompagné par un guitariste, sans palmas, ni cajón. Ils ne veulent pas rater ce moment. Sandrine Rabassa, directrice du Festival
Renseignements
http://arteflamenco.landes.org
05 58 46 54 55
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