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Harlem Quartet traverse la mémoire noire-américaine

Caen, Créteil, Ivry, Les critiques, Lyon, Moyen, Théâtre

Artiste associée à la MAC de Créteil, Elise Vigier a eu la riche idée de porter à la scène Just above my head, le roman de James Baldwin, une matière vaste, passionnante et enivrante, sobrement et même trop sagement adaptée.

Le romancier noir américain et homosexuel James Baldwin est une fameuse figure politique et littéraire dotée d’une plume subversive et enragée. Mort en 1987, il a consacré ses plus belles pages au décryptage édifiant du racisme ordinaire aux Etats-Unis et à la pulvérisation des préjugés. A travers une succession d’épisodes relevant de la sphère intime mais aussi publique, il décrit l’émancipation fougueuse de jeunes gens issus des tréfonds du quartier pauvre de Manhattan, foyer de la culture afro-américaine et de la lutte pour l’égalité des droits civiques dans les années 1960/70. C’est une histoire américaine et universelle, ce sont des joies et des drames familiaux, des amours vibrantes, des soulèvements, des enrôlements, une expérience constante de l’altérité et de la quête de liberté ; c’est la vie, itinérante dans l’espace et le temps, pleinement effervescente, qui s’offre dans une somme de 800 pages où la musique et le dialogue deviennent les antidotes à la violence et la morosité.

La pièce débute en 1973 par la mort d’Arthur (le petit frère adoré du narrateur Hall), chanteur à succès et homme secret, retrouvé inanimé dans les toilettes pour hommes d’un bar miteux, étendu dans une mare de sang. Hall Montana raconte avec pudeur et sidération l’amour fraternel, recolle les morceaux d’un destin tragique, se confronte au passé et à la mémoire. A travers son regard, le spectacle traverse par plusieurs retours en arrière les destins croisés des deux personnages puis d’une communauté entière, silhouettes dégingandées d’une jeunesse musicienne et débridée, éperdument animée par la révolte, la drogue, le sexe, la religion, l’art qui envahissent le ghetto comme ailleurs.

Les tableaux s’enchaînent avec lenteur mais fluidité à l’aide de pans de murs noirs mobiles et coulissants qui dévoilent et font exister différents espaces, du plus intime au plus grouillant. Sur vidéo, la vie nocturne et lumineuse, la route, les chemins de fer sont autant de paysages fiévreux ou plus mélancoliques à l’image des personnages qui les habitent.

Le propos se donne à voir et à entendre grâce à des comédiens engagés et convaincus. Makita Samba, Nicolas Giret-Famin, William Edimo, Ludmilla Dabo offrent de belles présences. Mais le spectacle, de bonne facture, mériterait d’être resserré et musclé davantage car il patine. Il manque de la fulgurance, plus d’émotions pour mieux restituer la grande beauté et la crudité de l’œuvre brutale et poignante de Baldwin.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Harlem Quartett d’après le roman « Just above my head » de JAMES BALDWIN
Adaptation & mise en scène
Elise Vigier
Traduction, adaptation & dramaturgie
Kevin Keiss
Collaboration artistique
Nanténé Traoré
Images
Nicolas Mesdom
Musique
Manu Leonard
Marc Sens
Saul Williams
Interprètes
Ludmilla Dabo
William Edimo
Jean-Christophe Folly
Nicolas Giret-Famin
Makita Samba
Nanténé Traoré
à l’image :
Anisia Uzeyman
Saul Williams
Costumes
Laure Maheo
Maquillage/perruques
Cécile Kretschmar
Décor
Yves Bernard
Lumière
Bruno Marsol
Régie Générale
Camille Faure
Régie vidéo
Romain Tanguy
Régie son
Eddy Josse
Production déléguée
Les Lucioles – Rennes
Co-production
Comédie de Caen
CDN de Normandie,
Maison des Arts et de la Culture – Créteil
Théâtre National de Bretagne – Rennes
Le décor a été construit par les ateliers de la Comédie de Caen
Durée : 2h45

Du 9 au 11 novembre 2017
MAISON DES ARTS de Créteil (94)

Du 16 au 18 novembre
LE GRAND LOGIS – Bruz – Festival « Mettre en scène » (35)

Jeudi 23 novembre
L’AVANT SEINE Théâtre de Colombes (92)

Du 23 au 26 janvier 2018
Théâtre CROIX-ROUSSE Lyon (69)

Du 20 au 22 février 2018
COMEDIE DE CAEN – CDN de Normandie (14)

Théâtre des Quartiers d’Ivry
22 > 30 MAR 2018 / La Fabrique

19 février 2018/par Christophe Candoni
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