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Hanane Hajj-Ali et Roger Assaf dans Iza Hawa de Ali Chahrour

Actu, Danse, Marseille, Théâtre

Hanane Hajj-Ali, Roger Assaf et Ali Chahrour

Le chorégraphe Ali Chahrour achève à Marseille à la friche Belle de mai, sa résidence de création de Iza Hawa dont les représentations auront lieu au théâtre Al Madina Theatre de Beyrouth du 9 au 12 mars 2023, avant une première française en juin au Festival Les Rencontres à l’Échelle de Marseille. Il rassemble deux grandes figures du théâtre francophone libanais, Hanane Hajj-Ali et Roger Assaf, un couple dans la vie comme sur scène.

Une femme et un mari, deux amoureux du théâtre, nous ouvrent la porte d’une ville où les blessures sont grandes ouvertes. Les vestiges de leur vie, de leurs joies et leurs souvenirs voyagent sur scène. Tout ce qui reste
d’une marche d’une vie et d’un spectacle de danse avant que le rideau ne tombe. Leur ville vacille, semblant tomber sous nos yeux. Mais elle est toujours animée d’un amour indéfectible et embrasée par des regards amoureux. Une ville qui prend vie avec chaque histoire d’amour mise en scène par le cœur d’une mère et le cœur d’un père.

Cette performance a été inspirée par une réflexion personnelle de ces dernières années sur ce que signifie vieillir dans un pays comme le Liban. L’idée de cette performance a vu le jour, exacerbée par une inquiétude constante concernant nos parents et nos aînés qui vieillissent à Beyrouth, leur ville de vie et de mort. Une ville qui ne cesse de s’effondrer sous leurs yeux impuissants, alors qu’ils tentent de reconstituer tout ce qui s’efface à l’intérieur et à l’extérieur, avec la vieillesse comme seul témoin.

L’œuvre réunit Hanane Hajj-Ali et Roger Assaf, deux comédiens vieillissants qui forment un couple dans la vie comme sur scène. Ils ont assisté à l’essor et au déclin des villes sous le soleil de la Méditerranée, cartographiant chaleureusement leurs visages avec chaque rue significative de la ville, chaque souvenir et chaque déception.

Seuls à l’aube de la quasi-déchéance de leur ville, ils s’accrochent à ce qui reste. La scène les transporte ensemble alors qu’ils dansent leurs échecs, leurs victoires et leur histoire d’amour indéfectible.

La chorégraphie met en lumière ce qu’il reste à donner à un corps vieillissant, à la limite de ses possibilités. Elle met au défi le mouvement de danser et d’exprimer, s’appuyant ainsi sur la puissance des gestes et la profondeur des corps qui portent en eux l’intensité des histoires personnelles ainsi que le poids écrasant des années sur les scènes sociopolitiques locales et régionales.

Roger et Hanane sont accompagnés du musicien Abed Kobeissy, de l’assistant réalisateur Chadi Aoun, du concepteur de lumière Guillaume Tesson, de l’ingénieur du son Benoît Rave et de moi-même. Lors des répétitions, nous avons voulu rêver d’un petit monde nouveau auquel nous aimerions que le monde extérieur ressemble.

Il y a nous, la scène, la danse, l’amour et la passion.
C’est ce qui reste quand tout autour de nous semble presque tomber.

Note d’intention de Ali Chahrour

Chorégraphie et Mise en scène : Ali Chahrour
Interprètes : Hanane Hajj Ali, Roger Assaf
Musique composée et interprétée par : Abed Kobeissy
Directeur de production et Assistant à la mise en scène :
Chadi Aoun
Concepteur lumière et Directeur technique : Guillaume
Tesson
Ingénieur du son : Benoît Rave
Production : Ali Chahrour
Assistante de production : Ghiwa El Haiby
Photo affiche : Carl Halal
Calligraphie : Samir Sayegh
Mise en Page : Christina Atik
Rédactrice : Isabelle Aoun

Co-produit par:
Studio Zoukak
Festival Les Rencontres à l’Échelle, Marseille
Saadallah & Lubna Khalil Foundation
Kunstfest Weimar
Avec le soutien de :
L’Institut Français de Beyrouth
Eid Press

Beyrouth
Al Madina Theatre | 20h30
du 9 au 12 mars 2023

Festival Les Rencontres à l’Échelle, Marseille
Juin 2023

24 février 2023/par Dossier de presse
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