Un jardin. Pas les jardins de Versailles avec la féerie des eaux. Pas le jardin d’Eden, ni ceux, suspendus, de Babylone. Un jardin d’herbes amères, de mauvaises herbes où gît un trésor gardé par un dragon : « Harpadragon » tapi sur sa cassette. Dans ce jardin hanté par des ombres, balayé par des vents violents, Harpagon rôde, entouré de personnages-insectes qui se terrent, fuient sa présence, se cachent sous les mousses, comme ses personnages-animaux chers à Kafka ou plus encore à Bruno Schulz, dont Tadeusz Kantor nous a fait découvrir l’univers dans les années 70. Un bestiaire grotesque et un peu angoissant. Mais il y a aussi bien sûr de la comédie dans l’Avare, un rire à la fois jubilatoire et grinçant, d’où la nécessité d’allier la violence des passions exprimées à la farce pure, source du prodigieux comique moliéresque.
Frédérique et Henri Lazarini
Henri et Frédérique Lazarini m’ont demandé d’incarner le rôle d’Harpagon dans L’Avare, mes pensées vont à Georges Chamarat, l’Harpagon mythique de la Comédie française qui fut mon professeur au Conservatoire et avec lequel j’eus la chance de jouer Cléante, son fils dans L’Avare. Mes pensées vont également à Jacques Mauclair mon metteur en scène dans L’Idiot et Le Prince de Hombourg et à qui je conseillai de jouer L’Avare, ce qu’il fit…il eut le Molière et je pense à Jean Vilar, magnifique Harpagon.
Emmanuel Dechartre
L’Avare
de Molière
Mise en scène de Henri Lazarini et Frédérique Lazarini
Assistante à la mise en scène Lydia Nicaud
Musique de John Miller
Avec : Emmanuel Dechartre, Frédérique Lazarini,Denis Laustriat, Guillaume Bienvenu, Didier Lesour, Jean-Jacques Cordival, Michel Baladi, Katia Miran, Charlotte Durand Raucher, Cédric ColasThéâtre 14
Représentations : Lundi, mercredi et jeudi à 19h, mardi, vendredi à 20h30, matinée samedi à 16h
Relâches exceptionnelles lundi 4, vendredi 8 et lundi 25 décembre 2017
Représentation exceptionnelle dimanche 31 décembre à 20h30
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