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Plus léger que l’air : fable mortuaire aux accents de folie

À la une, A voir, Festival d'Avignon, Les critiques, Lyon, Off, Théâtre
Élizabeth Macocco photo Blandine Soulages

Élizabeth Macocco photo Blandine Soulages

Federico Jeanmaire, que Jean Lacornerie a découvert grâce à la complicité de Martine Silber, compose un roman absurde aux accents sincères. Dans « Plus léger que l’air », l’auteur argentin a imaginé un dialogue entre une femme Faila et un adolescent Santi.  Seule la première a droit à la parole. Jouée par une Élizabeth Macocco d’une gentillesse virant à la folie furieuse, le spectacle est créé à Lyon au Théâtre de la Croix-Rousse en ce moment avant de s’installer au Petit Louvre d’Avignon en juillet pour le festival off.

Faila s’adresse à son agresseur. Un adolescent de 14 ans qui l’a menacée d’un couteau au pied de son immeuble. Elle l’a piégé et est parvenue à l’enfermer dans la salle de bain de son appartement. Elle refuse de le laisser sortir pour éviter qu’il ne la poignarde. Âgée de 93 ans, elle a toute une vie à raconter. Elle promet de libérer le jeune homme lorsqu’elle aura achevé l’histoire de sa mère, disparue lorsqu’elle avait deux ans. Mais va-t-elle tenir sa promesse ?

Sur scène, la seule réponse à ses diatribes est une porte qui bouge, l’agresseur tente de passer au travers. Parfois on distingue quelques cris, parfois le son d’un harmonica. L’adolescent est prisonnier, Faila décide sincèrement d’en faire son ami, avec la candeur d’un enfant jouant avec son animal domestique. Faila est portée par son enthousiasme, elle est sans calcul, spontanée – parfois à son détriment. Elle devient heureuse de cette situation : « pour la première fois en 93 ans, [elle] s’est couchée avec la certitude qu’un homme l’attend à [son] réveil ».

Les mots de Jeanmaire sont incisifs, on est loin de la leçon de vie. Le regard sur son existence est un mélange d’ironie et d’espérance et, il faut bien le souligner, toute cette situation est terriblement drôle. Car si on pense d’abord qu’Élizabeth Macocco a gentiment pété les plombs, il apparaît rapidement qu’elle est complètement folle ! Le décor de sa vie fulmine et apparaît dans son regard, elle est une conteuse qui, peu à peu, se délabre. Jean Lacornerie la fait évoluer dans son apparence, tout comme le drame change : si l’espoir nous faire tenir jusqu’au bout, la fin est inévitable. Le texte est aussi inattendu que la situation qu’il dépeint, et derrière tant de noirceur et de solitude, cette fable mortuaire est un cri d’envol vers la liberté d’être et de croire en un monde plus sain.

Hadrien VOLLE – www.sceneweb.fr

Avec : Élizabeth Macocco et Quentin Gibelin.
D’après « Plus léger que l’air » de Federico Jeanmaire,
dans la traduction établie par Isabelle Gugnon, © Éditions Joëlle Losfeld.

Adaptation : Martine Silber et Jean Lacornerie
Mise en scène : Jean Lacornerie
Costume : Robin Chemin
Perruque et maquillage : Cécile Kretschmar
Lumière : Sandrine Chevallier
Production : Compagnie A Juste Titre – Élizabeth Macocco / Théâtre de la Croix-Rousse
Durée : 1h15

Théâtre de la Croix-Rousse
Création du 1er au 18 février 2017

Le Petit Louvre
Durant le festival OFF d’Avignon 2017

3 février 2017/par Hadrien Volle
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