Durant toute sa vie de théâtre, l’auteur et metteur en scène Jean-Luc Lagarce mort du SIDA en 1995, tient son journal. Il y écrit ses doutes, ses lectures, les films et les spectacles qu’il voit, ses amours et le sens de son oeuvre. Il nous livre le combat de son existence, la résistance physique et morale dont il a toujours fait preuve, face à la maladie et à la médiocrité. Les mots de Jean-Luc Lagarce, auteur aujourd’hui le plus joué en France (NOUS, LES HÉROS; JUSTE LA FIN DU MONDE; LES PRÉTENDANTS), sont une part de notre histoire, une vie théâtrale qui défile mais aussi une interrogation sur la barbarie du monde, sur la nécessité de l’artiste et sa difficulté à être. Mis en scène par François Berreur, ancien compagnon de route de l’écrivain, ÉBAUCHE D’UN PORTRAIT est un hommage théâtral d’une grande force où Laurent Poitrenaux, impressionnant, ramène à la vie Jean-Luc Lagarce.
« Ebauche d’un portrait » de Jean-Luc Lagarce
D’après le JOURNAL (1977-1990) et (1990-1995) de Jean-Luc Lagarce publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs
Mise en scène François Berreur et Laurent Poitrenaux
Avec Laurent Poitrenaux
Adaptation du texte et scénographie de François Berreur
Son et vidéo de David Bichindaritz
Lumière de Bernard Guyollot
Production Cie Les Intempestifs (Besançon); Théâtre Ouvert – CDN de Création (Paris). Avec le soutien de la Maison de la Culture de Bourges – Scène Nationale
9, 10, 11, 16, 17, 18, 23, 24, 25, 30 octobre 2013 à 20h
12, 19, 26 octobre à 16h
15, 22, 29, 31 octobre à 19h
Une performance du comédien, certes, excellentissime. Mais le contenu ! On nous fit redécouvrir Lagarce, d’une manière singulièrement réductrice. C’était un génie, un dramaturge et comédien hors compétition. Mais son journal n’a pas dû être fait pour le public, car il est d’une pauvreté ! ou serait-ce les passages si mal choisis ? Franchement, se soucier peu de on travail de théâtre pour ne raconter que ses rencontres avec les hommes, sa maladie est presque rabaissant pour Lagarce. Ce n’est pas dans son journal ? tant pis, on n’en fit pas une pièce de théâtre ! Si Lagarce avait soin de revenir sur terre avec plus de charme, il le fait déjà avec chacune des mises en scène que l’on fait de ses pièces ! n’est-ce pas là un véritable hommage ? le vrai ? Mais le nom de Lagarce est tellement vendeur de nos jours, au point que l’on ne peut trop blâmer Berreur de le faire, ou presque … J’ai remarqué par ailleurs que le nom de Laurent Poitrenaux n’apparaît pas sur le devant du prospectus distribué au festival d’Avignon ….