Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Dernières arabesques à l’Opéra de Paris pour l’étoile Myriam Ould-Braham

Actu, Danse, Paris

photo James Bort

Prendre sa retraite, c’est le bon moment pour la danseuse étoile Myriam Ould-Braham, qui, à 42 ans, fait samedi ses adieux à la scène de l’Opéra de Paris et dit avoir besoin de moins exposer son corps à la  » souffrances ».

Elle tire sa révérence lors d’une dernière représentation au Palais Garnier de Giselle, ballet emblématique du répertoire classique romantique, qui la « faisait rêver petite » et dont « la magie et la beauté l’éblouissent » encore autant aujourd’hui, comme elle le raconte dans sa loge, le numéro « 55 ».

Il faut voir comme elle apparaître flotter, dans une diagonale de piétinés ou encore dans les portés avec son partenaire, l’étoile Paul Marque mercredi soir : bras et port de tête graciles, la ballerine, cheveux blonds ondulés et yeux clairs, est, dans son long tutu blanc, tout en délicatesse.

« Je suis très heureuse, très sereine. J’ai eu une merveilleuse carrière. J’ai dansé tous les grands rôles que j’avais envie de danser. J’ai pu partager beaucoup d’émotions avec beaucoup de partenaires« , y compris des étoiles « du monde entier« , résumé-t-elle.

« Malgré la difficulté de notre art » – un « sacerdoce« , un « don de soi permanent » -, « j’ai réussi à trouver énormément de bonheur« , affirme la danseuse, analysante : « on rentre à 17 ans (dans la compagnie, NDLR), en repart à 42, il s’en passe des choses« .

Nommée étoile à 30 ans, pour le rôle de Lise dans La fille mal gardée, elle se remémore les ballets qu’elle a le plus aimés: la découverte du travail en duo dans La Belle au bois dormant, le Lac des cygnes, dont la partition « ne (lui) a jamais autant donnée d’émotions« , ou encore Roméo et Juliette, à la chorégraphie « tellement dure » et pour laquelle elle est allée « chercher loin dans ses tripes« .

Elle évoque aussi le public, qui « nous porte« , venant parfois de très loin – « Japon, Australie, Brésil, etc » – et cette première fois où elle a reçu cette « montagne de fleurs » après un rôle de soliste.

« Doute » et « célébration« 

Cette fille d’un couple franco-algérien, née à Alger, qui a les deux nationalités, a découvert la danse en Algérie fortuitement avec un cours de sa sœur. Arrivée en France en 1986, elle suit brièvement le Conservatoire supérieur de Paris, puis intègre, à 14 ans, l’Ecole de danse de l’Opéra. « A ce moment-là, je ne savais absolument pas qu’on pouvait en faire un métier« .

Myriam Ould-Braham ne raccroche cependant pas tout à fait ses pointes, puisqu’elle a accepté pour l’année prochaine plusieurs propositions de galas – en Chine, à Hong Kong et au Japon – lors desquelles elle dansera des « pas de deux » . Elle qui donne des cours dans un centre de sport pour enfants et des coachings privés auprès de danseurs depuis quatre ans confie aussi ressentir « plus de plaisir à enseigner, aujourd’hui, qu’à danser« .

« Ma carrière, il ne fallait pas qu’elle se prolonge plus« , confie-t-elle. Pendant 25 ans, elle a appris à « gérer » et « connaître » son corps mais elle a envie désormais « de moins être en souffrance« . Depuis des années, elle doit régulièrement faire « remettre en place » sa cheville par un kinésithérapeute, à la suite d’une rupture des ligaments. « Mentalement aussi« , la pause est bienvenue. « J’ai ma vie de famille, besoin de penser à moi » et « de découvrir ce que la vie me réserve« , ajoute l’artiste, mère de deux garçons âgés de 4 et 9 ans qu’elle a eus avec Mickaël Lafon, danseur dans la compagnie.

Dans la loge qu’elle occupe au Palais Garnier depuis sa nomination d’étoile, Myriam Ould-Braham a commencé à mettre de l’ordre, pour laisser place à la nouvelle génération. Un lieu qui a vu « des choses incroyables : des moments de doute, de peur, de bonheur et de célébration« .

Karine Perret © Agence France-Presse

17 mai 2024/par AFP
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Julien BenhamouLes danseurs du ballet de l’Opéra national de Paris célèbrent Rudolf Noureev
Le Rouge et le Noir devient un ballet en noir et blanc
Agathe PoupeneyUn Songe shakespearien enchanté par le Ballet de l’Opéra de Paris
Yonathan Kellerman A l’Opéra de Paris, le sacre de Nijinski
« Casse-Noisette », un ballet transmis de génération en génération
Myriam Ould-Braham nouvelle étoile de l’Opéra national de Paris
Dorothée Gilbert et Huo Marchand dans Mayerling photo Ann Ray OnP Mayerling, jeu d’acteur et violence
Giselle par le ballet de l’Opéra national de Paris
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut