Au théâtre, nous savons que ce que nous regardons n’est pas « vrai » ; que c’est « du théâtre ». Mais, à peine le savons-nous que nous décidons de le tenir – momentanément – pour vrai.
Dans LA MORT (d’) AGRIPPINE, d’un auteur dont tout le monde connaît le nom, et l’œuvre presque personne (il s’agit de Cyrano de Bergerac : le vrai !), nous ne cessons d’apprendre que ce qui vient de se dire n’était pas « vrai ». Que les « personnages »… mentaient. Tous. Tout le temps. Même, peut-être, quand ils avouent qu’ils mentent ! Tout se passe ici comme si ces « personnages » étaient, en même temps qu’« eux-mêmes », les acteurs de leurs personnages.
LA MORT (d’) AGRIPPINE n’a pas pour personnage principal Agrippine, mais… la croyance du spectateur. C’est croire qui s’y trouve mis à mort. Cette non-foi ouvre sur la radicalité même de l’existence. Rien de sûr à quoi croire. Seul reste le vertige de vivre, la sauvagerie d’être.
LA MORT (d’) AGRIPPINE ouvre sur les fondations les plus cryptées de notre rapport à tout événement. Et sur le théâtre comme la seule activité à le permettre.
LA MORT (d’)AGRIPPINE
de Cyrano de Bergerac / adaptation Daniel Mesguich
mise en scène Daniel Mesguich assisté de Diego Vanhoutte
avec Sarah Mesguich, Rebecca Stella, Sterenn Guirriec,
Jordane Hesse, Yan Richard, Joëlle Luthi
Production Miroir et Métaphore
Coréalisation Théâtre du Chêne NoirThéâtre Déjazet
Du 13 mars au 20 avril 2019
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