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Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou mettent en scène « Et jamais nous ne serons séparés » de Jon Fosse

Gennevilliers, Théâtre
Dominique Reymond photo Mammar Benranou
Dominique Reymond photo Mammar Benranou

Dominique Reymond photo Mammar Benranou

C’est un texte du début de l’œuvre de Jon Fosse, assez différent de ce qui va suivre, parce que peut-être moins achevé, ou disons moins radical dans l’épure. C’est une forme lancinante et continue, fracturée de petits glissements de terrain, de décalages et d’incohérences qui en font à la longue une sorte d’énigme, d’apparence simple et ordinaire, parlant de la vie, de la mémoire et de la mort.

La pièce se déploie en une spirale de motifs récurrents, toujours changeants, qui creusent peu à peu au milieu d’une vie sans particularité la béance d’un gouffre. Un gouffre dont on ne saurait d’ailleurs donner la direction ou la profondeur. C’est un gouffre dans lequel on ne tombe pas. C’est celui dans lequel nous vivons probablement, toutes et tous, de manière inconsciente, simple et ordinaire.

L’homme tant attendu et qui vient est-il vraiment là ? Est-il vivant ? est-il mort ? Et qui est cette jeune fille qui redoute plus que tout d’entrer dans la pièce où se trouve la femme qui attend l’homme ?…

Aborder Jon Fosse aujourd’hui est pour nous le fruit d’une profonde nécessité. Comme une sorte de réponse à notre présent mutant et impérieux. Nous vivons tenus en joue par des urgences démesurées : sociales, politiques, écologiques, climatiques… Tous les champs de notre conscience sont occupés par ces inquiétudes, et c’est comme si l’intime perdait de sa place, ou de sa légitimité. Comme si la vie profonde devait se taire en temps de crise, et que nous n’avions plus les moyens ni le temps de l’éprouver, de nous y consacrer, de la vivre.

Cette pièce peu stylisée, imparfaite mais vibrante d’une émotion intense et complexe, et qui semble étrangement s’inventer au fil de son écriture, ouvre un espace d’introspection sensible aux infimes distorsions de la conscience. Elle nous fait subtilement ressentir une forme de drame existentiel commun à tous, silencieux et omniprésent, quelque chose comme la suspension de l’attente, l’inquiétude née de l’absence et l’affleurement permanent de l’absurde.

— Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou, mai 2023

Et jamais nous ne serons séparés

Texte
Jon Fosse

Traduction
Terje Sinding

Mise en scène et scénographie
Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou

Assistanat à la mise en scène stagiaire
Juliette Carnat

Avec
Solène Arbel, Yann Boudaud et Dominique Reymond

Création lumières
Juliette Besançon

Musique
Olivier Pasquet

Costumes
Olga Karpinsky

Construction décor
Théo Jouffroy – Ateliers du Théâtre de Gennevilliers

Production
T2G Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National

Coproduction
La Comédie, Centre dramatique national de Reims ; Le Méta Centre Dramatique National Poitiers Nouvelle-Aquitaine ; Bonlieu, scène nationale d’Annecy ; La Comédie de Genève ; Ircam – Centre Pompidou ; Théâtre du Beauvaisis – Scène nationale

Remerciements
Marianne Ségol-Samoy

La pièce Et jamais nous ne serons séparés de Jon Fosse (traduction de Terje Sinding) est publiée et représentée par L’ARCHE – éditeur & agence théâtrale. www.arche-editeur.com

Du 18 septembre au 13 octobre 2025
T2G Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National

23 juillet 2025/par Dossier de presse
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