À l’Ouest est une pièce miroir. Elle parle des gens qui sont assis dans les salles de théâtre, ici, en France, en ce début de millénaire. Elle parle d’eux, de près ou de loin, et s’adresse à eux, dans un même mouvement. La fable et les personnages tendent un fil ludique entre la scène et la salle. La pièce parle de nous, tente de dire nous, en ces temps de crises plurielles. Elle reflète et interroge notre présent immédiat, fait de confusions et d’incertitudes. Pourtant À l’Ouest n’est pas une pièce réaliste. À l’Ouest est une fiction théâtrale, une mini épopée, sans dieu, ni tragédie.
Faite de plusieurs modes (farce, quotidien, drame, comédie, onirisme…) la pièce embrasse et traverse plusieurs temps, plusieurs espaces, plusieurs générations, plusieurs rythmes.
Si la contemporanéité y est présente dans les thèmes, les enjeux, le langage, la question de sa représentation y est au coeur, affirmée. Elle participe autant à la fiction de la pièce (jeux de rôles, théâtre dans le théâtre…), qu’à son architecture (construction, déconstruction…).
Tout au long de la pièce, une théâtralité polymorphe nous emporte vers une représentation du réel qui tente de s’inventer.
La fable lie les différents modes dans un mouvement épique.
Mais c’est aussi les personnages qu’on suit dans cette traversée.
C’est avec et à travers eux qu’on accepte de se perdre et de se reconnaître. Car c’est bien d’un théâtre d’acteurs qu’il s’agit.
C’est un théâtre de la surprise et de la rupture, du jeu de l’acteur à l’univers sonore en passant par la scénographie. Tout se met en jeu. Tout joue. Loin de toute morale et de tout jugement, c’est la mise en jeu elle-même, à vue, des problématiques de notre présent commun, insaisissable, qui permet de trouver la distance juste pour soudain voir, se voir, nous voir – et rire ou hurler de nous-mêmes, de nos contradictions, de nos rêves, de nos peurs, de nos petitesses et de nos grandeurs.
Dans À l’Ouest, la théâtralité est le moyen et la fin en un seul geste — la tentative de représenter et saisir un présent qui est le nôtre, et pourtant nous échappe. Note d’intention de NATHALIE FILLION d’après dossier de presse
À L’OUEST
Texte et mise en scène Nathalie Fillion
A paraître aux éditions Actes Sud-Papiers (janvier 2012)
Traduit en allemand et en anglais (US)
Avec Olivier Cruveiller, Jean-Claude Durand, Laurence Février, Manon Kneusé, Hubert Lemire, Carole Malinaud, Estelle Meyer, Ismaël Tifouche Nieto
Scénographie et costumes : Charlotte Villermet
Lumières : Denis Desanglois
Création sonore : Christophe Sechet
Chorégraphe : Jean-Marc Hoolbecq
Assistante à la mise en scène : Mariéva Jaime Cortez
Régie Générale : Guy Merlant
Production déléguée AskUs / Corinne Honikman et Valérie Lévy assistées de Constance Quilichini,
coproduction Théâtre du Rond-Point, Paris, Célestins, Théâtre de Lyon, Cie Théâtre du Baldaquin,
AskUs, Le Gallia Théâtre / Saintes, avec la participation artistique du CFA des Comédiens d’Asnières,
avec la participation artistique du Jeune Théâtre National et de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et
Technique du Théâtre.
Le texte a reçu l’Aide à la création du CNT et a bénéficié du soutien du Fonds SACD Théâtre.
Il a été distingué par le bureau des lecteurs de la Comédie-Française et lu au Théâtre du Vieux Colombier en juillet 2010.
Le spectacle a reçu le prix théâtre 2011 de la Fondation Diane et Lucien Barrière.
LYON – Théâtre des Célestins– Du 13 au 21 janvier 2012 Création
VIRE – Le Préau : le 24 janvier 2012
BOULOGNE – Théâtre de l’Ouest Parisien/Boulogne : les 28 et 29 janvier 2012
PARIS – Théâtre du Rond-Point / Paris : du 2 mars au 1er avril 2012
COLOMBES – L’Avant-Seine : le 5 avril 2012
CLAMART – Théâtre Jean Arp : le 10 avril 2012
MONTPELLIER – Théâtre des 13 vents : les 10 et 11 mai 2012
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