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Club 27, c’est rock ou pas rock ?

À la une, Décevant, Les critiques, Paris, Saint-Denis

Depuis sa création en 2012, Club 27 de Guillaume Barbot rend hommage aux chanteurs de rock morts à l’âge de vingt-sept ans. Kurt Cobain, Jimi Hendrix, Jim Morrison ou bien encore Janis Joplin revivent sur la scène du TGP dans une représentation plus bouffonne qu’iconique.

Même avec une certaine énergie, beaucoup de vivacité et un peu d’insolence, la pièce affleure seulement et trop sagement la brûlure, la brisure, la véritable fulgurance, la transcendance, des mythes dont elle s’empare. Ces chanteurs très vénérés, nostalgisés, sont tournés en figures carnavalesques et paraissent dépourvus de leur grâce éternelle, de leur solarité, tels que les endossent les jeunes comédiens mal fagotés, abusant de perruques, costumes et accessoires dérisoires dans un spectacle assez foutraque et débraillé qui abolit la frontière entre scène et coulisses et où l’absence de forme fait cruellement défaut.

D’emblée, le travail proposé ne cherche pas à mettre en scène les idoles pré-citées mais plutôt à les faire se croiser avec les artistes eux-mêmes qui assument sur le plateau leur propre identité et la subjectivité de leurs propos. La pièce prétend alors interroger à travers ce petit jeu de réfléchissement introspectif ce qui est et demeure de l’esprit rock dans l’époque actuelle qui fait commerce de tout. A la potacherie, assez inoffensive, vient se superposer un sentiment de profond désenchantement. Avec ces effigies, semblent avoir disparu un sentiment de possible révolte, de liberté, d’utopie.

Dans ce travail d’écriture de plateau, la musique occupe évidemment une large place, notamment grâce à l’indispensable présence en scène de Pierre-Marie Braye-Weppe, musicien multi-instrumentiste qui campe le rôle du guitariste Robert Johnson. La pièce est également nourrie de sources diverses, des textes de documentation (bien que le spectateur même néophyte sur le sujet n’apprenne pas grand chose) assortis d’impressions personnelles des artistes eux-mêmes qui évoquent spontanément leur rapport affectif à cette musique. Même avec sa dose de provocation et d’électricité, Club 27 ne produit pas l’onde de choc provoqué par ses modèles mais en ravive la mémoire.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Club 27
texte et mise en scène à partir d’improvisations collectives et de documents d’archives Guillaume Barbot
interprétation Zoon Besse, Céline Champinot, Elise Marie, Yohan Manca, Pierre Marie Braye-Weppe, Séverine Astel
musique Pierre Marie Braye-Weppe
lumière Mathieu Courtaillier
scénographie Cécilia Delestre
création vidéo Mathieu Courtaillier, Cécilia Delestre
régie Angélique Bourcet
graphiste Morgane Legall
administration Catherine Bougerol
conseil artistique et humain, diffusion Philippe Puigserver
production Compagnie Coup de Poker

avec le soutien de l’École supérieure d’Art dramatique (ESAD), du théâtre de Bruay-La-Buissière, du théâtre des Halles Paris, de la Spedidam,du Centre national de la chanson des variétés et du jazz (CNV), de la Fondation Beaumarchais, du Conseil général de Seine-et-Marne et de l’Adami

durée 1h20

Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis
Du 31/03/18 au 15/04/18

9 avril 2018/par Christophe Candoni
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