Le Théâtre National de Chaillot vient d’annoncer une saison 16/17 danse et dense et change son logo. Son directeur, Didier Deschamps, qui achève son premier mandat est candidat à sa propre succession.
« Chaillot est un chantier permanent » clame son directeur Didier Deschamps avec le sourire. Mais il devrait voir sous peu la fin des travaux de la salle Gémier livrée au printemps prochain pour une ouverture aux artistes et au public en septembre 2017. Sans oublier un accès décor direct qui fait jusqu’ici défaut. En attendant le théâtre de la place du Tocadéro proposera une saison 16/17 resserrée sur 30 spectacles dont 13 créations. La danse a toujours la part belle avec une chorégraphe en résidence l’espagnole Rocio Molina et une nouvelle venue issue du hip hop Anne NGuyen. Toutes les deux offriront à Chaillot la primeur d’une création. Les grandes compagnies sont également présente à l’image du Nederlands Dans Theater, du Malandain Ballet Biarritz, du Ballet Preljocaj (et la reprise de Roméo et Juliette en fin d’année), ou de la Batsheva d’Ohad Naharin. Sans oublier les canadiens des Grands Ballets de Montréal -une première salle Jean Vilar. Des habitués comme José Montalvo, Carolyn Carlson ou Saburo Teshigawara sont de la fête. Et des découvertes au nom de Sharon Eyal ou de Marion Muzac.
Côté théâtre peu de productions mais de qualité à l’instar des Français de Krzysztof Warlikowski autour des écrits Marcel Proust, Mani Soleymaniou et la première mise en scène de l’actrice Mélanie Laurent adaptation du roman de James Fray : Le dernier testament. Olivier Dubois ou Christian Rizzo -ce dernier en co-production avec le Théâtre de la Ville hors les murs- sont également de la partie.
Avec un public rajeuni (28 % de jeunes de moins de 28 ans), une fréquentation en légère hausse ( 84 % de remplissage cette saison contre 77% il y a quelques années) Chaillot joue sa mission d’un théâtre de la danse ouvert sur le texte. Son logo d’ailleurs a été modifié pour que le terme de danse y retrouve sa place. Enfin la part du mécénat reste stable avec 900 000 euros du Manège de Chaillot par exemple. « Et puis il y a Chaillot que l’on connaît moins : celui des ateliers comme L’Art d’être spectateur ou Chaillot Nomade. 600 rendez-vous qui font vivre cette maison toute la journée. De plus une nouvelle série de courts films devrait être lancée en collaboration avec l’école du Fresnoy la saison prochaine » résume Didier Deschamps. Ce dernier clôt ainsi son premier mandat de 5 ans en juin : et est candidat à sa succession. On devrait connaître la décision du ministère de la Cullture mi juin.
Philippe Noisette – www.sceneweb.fr
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