En 2015, au cœur du Centre Shopping de La Part-Dieu dans le cadre de la saison du Théâtre des Célestins, Roland Auzet créait cette version de Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès avec Audrey Bonnet et Anne Alvaro, dans un dispositif sonore remarquable. La pièce est reprise dans le cadre du « Mois d’août de la culture » à Paris.
Avec ou sans les planches le théâtre doit reprendre.
Il y a urgence à ne pas laisser passer le temps.
Le temps ne passe pas. Il laisse des traces. C’est tout.
Juillet 2020, l’ensemble des théâtres et lieux artistiques peuvent difficilement recevoir du public.
Les règles sanitaires demandent de « patienter ».
Dans ce temps suspendu, la parole du poète doit reprendre, recouvrir les espaces intimes et collectifs de la cité, s’installer au cœur de la ville, dans ses quartiers au plus près des habitants, en gardant les distances physiques nécessaires. Il y a urgence à ne pas laisser passer le temps. D’ailleurs le temps ne passe pas. Il laisse des traces.
C’est tout ! Il racle et déboussole comme le confinement que nous avons vécu.
Avec Audrey Bonnet, Anne Alvaro et toute l’équipe de le compagnie Act-Opus, nous avons travaillé sur une tournée dans Paris de « Dans la solitude des champs de coton » de Bernard-Marie Koltès – spectacle au répertoire de la compagnie.
A partir du 25 juillet avec la Ville de Paris, La Muse en Circuit – Centre national de création musicale, le deal Koltésien se déroulera dans plusieurs espaces parisiens : sur le parvis de l’Institut du monde arabe, aux bords de seine, au stade Didot (proche du Théâtre 14), sur l’esplanade de la BNF, autour des Plateaux Sauvages, proche du square Louis Jouvet…
Paris, un soir, deux êtres, différents, où la question centrale du désir se joue. Un dialogue de deux solitudes enfermées par la question sous-jacente à tout échange : « Que me veux-tu ? ». Et d’obliger l’autre, par tous les moyens du discours, à se dévoiler, à répondre au manque fondamental, à cracher un peu de sa vérité…
Chacune entend parfaitement ce que l’autre dit ou veut dire et si elles n’y répondent pas, ce n’est pas parce qu’elles ne comprennent pas, mais parce qu’elles refusent de faire le cadeau à l’autre de l’intelligibilité de sa pensée – ou de son désir.
Paris, la ville, la nuit, Bernard-Marie Koltès, le deal, un casque par spectateur, la musique et cette nécessité absolue de retrouver le théâtre et la parole des poètes.
Roland Auzet
Texte Bernard-Marie Koltès
Conception, musique, mise en scène Roland Auzet
Avec Anne Alvaro et Audrey Bonnet
Collaborateurs artistiques : Thierry Thieû Niang, Wilfried WendlingCoproduction : Act-Opus / Cie Roland Auzet, La Muse en Circuit – Centre national de création musicale, Les Célestins, Théâtre de Lyon,
CICT / Théâtre des Bouffes du Nord, Paris.
Soutiens : DICREAM, SPEDIDAM.Dans le cadre du « Mois d’août de la culture » à Paris
25 juillet > 1er août 202025 juillet – Parvis de l’Institut du Monde Arabe, Paris 5e
26 juillet – Parvis de l’Institut du Monde Arabe, Paris 5e
27 juillet – Parvis de l’Institut du Monde Arabe, Paris 5e
29 juillet – Ponton Milan, Quai d’Austerlitz, Paris 13e
30 juillet – Ponton Milan, Quai d’Austerlitz, Paris 13e
31 juillet – Stade Didot, Paris 14e
1er août – Stade Didot, Paris 14eD’autres dates à venir…!
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