La CGT Spectacle a appelé à des rassemblements vendredi 8 novembre à Paris, Lyon et Marseille pour protester contre le projet du patronat de durcir les conditions d’affiliation des intermittents du spectacle à l’assurance-chômage.
Alors qu’une nouvelle séance de négociations entre partenaires sociaux sur l’assurance-chômage a lieu vendredi 8 novembre, le Medef a proposé de revoir ses conditions dans un document soumis à la discussion et visant à répondre à la demande du gouvernement « d’améliorer l’équilibre financier du régime » en proposant des économies supplémentaires. L’organisation patronale y suggère de relever le nombre minimal d’heures travaillées par les intermittents du spectacle pour pouvoir bénéficier d’une allocation de chômage de 507 heures sur les 12 derniers mois à 580 heures pour les artistes et 610 heures pour les techniciens.
Ce « texte […] ne peut être considéré que comme une déclaration de guerre à l’ensemble véritable des artistes et techniciens du spectacle, écrit la CGT Spectacle dans un communiqué publié ce jeudi 7 novembre. Si le projet venait à se concrétiser, c’est la moitié des artistes et plus d’un quart des techniciens qui basculeraient dans l’extrême pauvreté. Dans un contexte de coupes sur les budgets de la Culture, et d’attaques contre le service public de l’audiovisuel, alors que l’emploi des intermittents est déjà en recul, cette ‘proposition’ met en danger la vie de dizaines de milliers de personnes ». Et le syndicat de demander son « retrait immédiat ».
Ce 8 novembre, plus de 1000 professionnel⸱les du spectacle ont à Paris, Lyon, Nantes, Marseille, Tarbes ou encore Pau répondu présent à l’appel de la CGT Spectacle et se sont mobilisé·es contre le projet du Medef, de la CPME et de l’U2P dans le cadre de la renégociation de l’assurance chômage. « En proposant de rehausser à 610 heures pour les technicien·nes et 580 heures les conditions d’ouverture de droits pour les intermittent·es du spectacle, au lieu des 507 heures actuelles, le patronat a réussi la prouesse de voir naitre en moins de 48 heures une mobilisation massive face à lui. À l’issue du rassemblement parisien devant l’UNEDIC, nous avons appris que le patronat reculait (du moins provisoirement) et se disait prêt à retirer cette provocation du texte soumis à la discussion. Si cette première étape de la mobilisation a permis d’écarter cette menace, nous ne pouvons nous satisfaire de la situation. Les négociations interprofessionnelles en cours sur l’assurance-chômage comportent une fois de plus des reculs de droits pour les chômeur⸱euses du régime général », explique la CGT Spectacle dans un communiqué.
Précision : les intermittents cotisent plus pour l’assurance chômage parce que le patronat a toujours préféré ce système à de l’embauche en cdi.
C’est lamentable de la part de ce gouvernement. Il leur est déjà dificile de survivre, ils veulent les écraser un petit peu plus.