John Ford, une génération après Shakespeare, clôt le cycle des grands dramaturges élisabéthains. Folie, vengeance, adultère constituent les thèmes majeurs de la période dite jacobéenne. Fougueuses et sombres, ces pièces ne permettent d’espérer aucun retour à l’ordre et traduisent le cynisme d’une époque de transition. Annabella pousse le principe à son comble : aucune promesse n’est honorée, aucune loi respectée, pas même l’interdit majeur, celui de l’inceste. Enceinte de son frère Giovanni qui est éperdument amoureux d’elle, Annabella épouse un de ses soupirants, Soranzo, lequel découvrant son infidélité se met à la recherche de l’amant. Averti d’un guet-apens, Giovanni médite sa vengeance… Artaud : « Une vraie pièce de théâtre bouscule le repos des sens… Annabella, c’est l’absolu de la révolte, c’est l’amour sans répit, et exemplaire, qui nous fait, nous spectateurs, haleter d’angoisse à l’idée que rien ne puisse jamais l’arrêter. Si l’on cherche un exemple de la liberté absolue dans la révolte, l’Annabella de Ford nous offre ce poétique exemple lié à l’image d’un danger absolu. »
Annabella, dommage que ce soit une putain de John Ford traduction et adaptation Frédéric Jessua et Vincent Thépaud mise en scène Frédéric Jessua avec Justine Bachelet Elsa Grzeszczak Tatiana Spivakova Harrison Arévalo Jean-Claude Bonnifait Baptiste Chabauty Frédéric Jessua Thomas Matalou Vincent Thépaut —scénographie Charles Chauvet —lumières et régie générale Marinette Buchy —costumes Julie Camus —maquillage Elodie Martin —dramaturgie Vincent Thépaut. —production La BOITE à outils, en coproduction avec le Collectif Curry Vavart, avec la participation artistique du JTN et le soutien de l’Adami. Résidences : La Loge-Paris, le Monfort Théâtre et La Villa Belleville. En coréalisation avec le Théâtre de la Tempête.
Théâtre de la Tempête du 18 mars au 17 avril 2016 du mardi au samedi 20h30, le dimanche 16h30
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