Depuis le mois de novembre, Régine Chopinot même des ateliers à l’Opéra Bastille en liaison avec trois associations franciliennes : le Centre d’Hébergement d’Urgence, Habitat et Humanisme et Aurore. Ils permettent à une quarantaine de personnes en situation d’exil, en apprentissage de la langue française ou en situation de précarité, de participer à O U I #3 le 12 mars sur la scène de l’Amphithéâtre de l’Opéra bastille.
Après O U I #1 (2019) et O U I #2 (2020), Régine Chopinot poursuit sa résidence à l’Académie de l’Opéra national de Paris – invitée par Myriam Mazouzi, directrice de l’Académie. Via la danse, alliant le geste à la parole, ce projet a pour objet de transmettre des outils pour redonner confiance en soi, briser les solitudes, recréer une communauté et redevenir un homme ou une femme à part entière, digne de considération. Il met l’accent sur l’oralité et le mouvement, favorise la prise de conscience du corps et de la langue, à la fois langage d’une communauté partagée et expression de sa singularité. Apprivoiser les corps, les nommer pour retrouver une unité, nommer l’espace aussi pour s’y sentir au cœur.
Ce projet trouvera sa réalisation finale lors d’une restitution publique à l’Amphithéâtre Bastille le samedi 12 mars à 20h, aboutissement des différents ateliers qui s’y sont déroulés depuis le mois de novembre Cette soirée sera également l’occasion de découvrir les images du documentaire réalisé par Jean-Baptiste Warluzel retraçant les différentes étapes de ce projet.
En 2019, O U I #1 avait fait l’objet d’un premier reportage par le réalisateur Jean-Baptiste Warluzel. En 2020, malgré la situation sanitaire, une semaine de création avait pu être maintenue à l’Amphithéâtre Olivier Messiaen et donner lieu à la réalisation d’un clip musical, « Le Clap dU clip », ainsi qu’à deux documentaire sur le projet, toujours réalisés par Jean-Baptiste Warluzel. Ces deux documentaires sont visibles sur la plateforme « Chez Soi » de l’Opéra de Paris, tandis que le troisième volet sera présenté le 12 mars à l’issue de O U I #3.
Super initiative, courageuse par les temps qui courent, la situation des migrant, des exclus. Et faire le travail que vous avez entrepris, la réintégration du corps comme moyen de se réapproprier une confiance, c’est un projet d’un grand humanisme auquel j’adère complètement. Bravo