Mathieu Bauer va quitter la direction du CDN – Nouveau Théâtre de Montreuil à la fin de l’année. Voici la liste des artistes sélectionné.e.s par les tutelles pour présenter un projet afin de lui succéder.
Pauline Bayle
Après cinq ans d’études à Sciences Po Paris et un passage par l’ESAD et l’École du jeu, Pauline Bayle intègre le Conservatoire supérieur national d’art dramatique, elle suit entre autres les cours de Nada Strancar, Caroline Marcadé, Éloi Recoing et Jean-Paul Wenzel.
En 2011, Pauline Bayle fonde sa compagnie et lui donne le nom de sa première pièce, À Tire-d’Aile. Son spectacle suivant À l’ouest des terres sauvages présenté au Théâtre de Belleville est distingué par le jury du Prix des Jeunes Metteurs en Scène, organisé par le Théâtre 13 à Paris.
En 2014, Christian Schiaretti lui confie le rôle de Cordélia dans Le Roi Lear de Shakespeare qu’il monte au TNP de Villeurbanne et qu’il reprend au Théâtre de la Ville à Paris. Elle joue sous la direction de Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna dans Le Miroir de Jade au Théâtre du Rond-Point en 2015 et Gilles David la dirige dans Clouée au sol de George Brant, monologue d’une femme pilote de l’US Air Force créé au Théâtre des Déchargeurs en 2016.
En 2015, Pauline Bayle adapte et met en scène Iliade puis Odyssée en 2017, d’après les deux épopées d’Homère où cinq comédiens interprètent tous les rôles. En 2018, le Syndicat de la Critique lui décerne le Prix Jean-Jacques Lerrant de la révélation théâtrale pour ce diptyque. Les deux spectacles sont repris en mai 2019 à la Scala à Paris.
Parallèlement, elle met en scène une adaptation du roman Chanson Douce de Leïla Slimani au Studio Théâtre de la Comédie Française en mars 2019
Au cours de la saison 2019-2020, elle travaille à sa nouvelle création, une adaptation des Illusions Perdues de Balzac. Le spectacle est créé en janvier 2020 à Albi avant de partir en tournée. Il est accueilli au Théâtre de la Bastille à Paris en mars-avril 2020
En juin 2021, Pauline Bayle est invitée par l’Opéra Comique à mettre en scène L’Orfeo de Claudio Monteverdi, sous la direction musicale de Jordi Savall, avec le chœur et orchestre du Concert des Nations.
Jonathan Capdevielle
Jonathan Capdevielle est né en 1976 à Tarbes en France et vit à Paris. Formé à l’École supérieure Nationale des arts de la marionnette, Jonathan Capdevielle est un artiste hors norme, acteur, marionnettiste, ventriloque, danseur, chanteur.
Il a participé à plusieurs créations, dont, entres autres : Personnage à réactiver, œuvre de Pierre Joseph (1994), Performance, avec Claude Wampler (1999), Mickey la Torche, de Natacha de Pontcharra, traduction Taoufik Jebali, mise en scène Lotfi achour, Tunis, (2000), Les Parieurs et Blonde Unfuckingbelievable Blond, mise en scène Marielle Pinsard (2002), Le Golem, mise en scène David Girondin Moab (2004), Le groupe St Augustin, Le Dispariteur, Monsieur Villovitch, Hamlet et Marseille Massacre (atelier de création radiophonique – France Culture), mise en scène d’Yves- Noël Genod (2004-2010), Bodies in the cellar, mise en scène de Vincent Thomasset (Mars 2013). Au cinéma, il interprète le rôle de Nicolas dans le film Boys like us, réalisé par Patrick Chiha (sortie en septembre 2014).
Collaborateur de Gisèle Vienne depuis ses premières mises en scènes, il est interprète au sein de presque toutes ses pièces ; dans celles réalisées par Étienne Bideau Rey et Gisèle Vienne : Splendid’s de Jean Genet, Showroomdummies (création 2001 et re-écriture 2009) et Stéréotypie, et dans celles mises en scène par Gisèle Vienne I Apologize, Une belle enfant blonde / A young, beautiful blonde girl, Kindertotenlieder, Jerk, pièce radiophonique, Jerk, solo pour un marionnettiste, Éternelle idole, This is how you will disappear (création 2010) et The Ventriloquists Convention (création 2015). Gisèle Vienne, Dennis Cooper, Peter Rehberg et Jonathan Capdevielle publient en 2011 un livre + CD : Jerk / À TRAVERS LEURS LARMES aux éditions DISVOIR dans la série ZagZig en deux éditions, française et anglaise.
Il crée en 2007 la performance-tour de chant Jonathan Covering au Festival Tanz im august à Berlin, point de départ de sa pièce Adishatz/Adieu, créée en janvier 2010 au festival C’est de la Danse Contemporaine du Centre de Développement Chorégraphique Toulouse / Midi Pyrénées. Il répond ensuite à deux invitations. En novembre 2011, il présente Popydog, créé en collaboration avec Marlène Saldana au Centre National de la Danse – Pantin et en août 2012, sur une proposition du festival far° – festival des arts vivants de Nyon (Suisse), il propose Spring Rolle, un projet in situ avec Jean-Luc Verna et Marlène Saldana.
Avec Saga, créé en février 2015, Jonathan Capdevielle ouvre un nouveau chapitre du récit autobiographique en travaillant sur des épisodes du Roman familial, avec ses personnages emblématiques et ses rebondissements. Une exploration des frontières entre fiction et réalité, entre présent et passé.
En Novembre 2017, il signe À nous deux maintenant, une adaptation du roman Un Crime de Georges Bernanos. Sa dernière pièce, Rémi, créée en novembre 2019 est une pièce tout public à partir de 8 ans adaptée du roman Sans famille d’Hector Malot. Il prépare actuellement Music All, création pour septembre 2021 cosignée avec Marco Berrettini et Jérôme Marin.
Séverine Chavrier
Directrice du CDN Orléans / Centre-Val de Loire, Séverine Chavrier a rapidement déployé un projet aux lignes de programmation claires, riches et décloisonnées, invité nombre d’artistes internationaux, inscrit un nouveau temps fort festivalier à Orléans avec les SOLI, insufflé des rencontres d’artistes locaux et internationaux autour de la pratique de l’improvisation avec les Voyages divers, soutenu la création contemporaine avec des résidences et coproductions, irrigué le territoire régional avec des spectacles proposés en itinérance, attiré la jeunesse dans les salles de spectacle avec la gratuité étudiante, développé la formation et œuvré à l’insertion professionnelle de jeunes artistes. Elle a également encouragé la mise en place de plusieurs installations éphémères dans les espaces communs du Théâtre d’Orléans et a été moteur dans cette préoccupation d’accueil, de circulation des publics et cette sensibilisation à la nécessité d’un théâtre qui soit un lieu de vie.
À son arrivée à la direction du CDNO, Séverine Chavrier a inventé un rendez-vous annuel, les Voyages divers, composé de soirées d’improvisation au cours desquelles elle réunit, autour de son piano préparé, une pléiade d’artistes venus de tous univers artistiques confondus (Rébecca Chaillon, Jean-Pierre Drouet, David Geselson, Maud Le Pladec, Dorothée Munyaneza, Laurent Papot…).
Musicienne, metteuse en scène et diplômée de philosophie, elle dirige le CDNO depuis janvier 2017.
Après une hypokhâgne, elle obtient une médaille d’or et un diplôme du Conservatoire de Genève en piano, ainsi qu’un premier prix d’analyse musicale. Elle se forme au jeu d’acteur très jeune, rejoint les cours de Michel Fau et François Merle puis participe à différents stages où elle continue de se former auprès d’artistes comme Félix Prader, Christophe Rauck, Darek Blinski, Rodrigo Garcia.
Chacun de ses spectacles est l’occasion de rencontres et de croisements.
En tant que comédienne et musicienne, elle multiplie les collaborations tout en dirigeant sa propre compagnie, La Sérénade interrompue. Aux côtés de Rodolphe Burger, elle rencontre Jean-Louis Martinelli pour qui elle crée et interprète la musique de plusieurs spectacles au Théâtre Nanterre-Amandiers (Schweyk de Bertolt Brecht, Kliniken de Lars Norén et Les Fiancés de Loches de Feydeau). En 2009, La Sérenade interrompue obtient l’aide au compagnonnage avec la compagnie FV de François Verret dont elle devient l’interprète pour trois créations au piano préparé jusqu’en 2012 (Cabaret, Do you remember no I don’t et Courts-Circuits).
Séverine Chavrier développe une approche singulière de la mise en scène, où le théâtre dialogue avec la musique, la danse, l’image et la littérature. Elle conçoit ses spectacles à partir de toutes sortes de matières : le corps de ses interprètes, le son du piano préparé, les vidéos qu’elle réalise souvent elle-même. Sans oublier la parole, une parole erratique qu’elle façonne en se plongeant dans l’univers des auteurs qu’elle affectionne.
En 2009, sa pièce Épousailles et représailles, d’après Hanokh Levin, créée au théâtre Nanterre-Amandiers puis programmée au Centquatre-Paris par L’Odéon – Théâtre de l’Europe, dans le cadre du Festival Impatience, dissèque les vicissitudes du couple avec humour, cruauté et humanité.
En octobre 2011, Séverine Chavrier, alors artiste associée au Centquatre – Paris, y crée, dans le cadre du Festival Temps d’images d’Arte, Série B – Ballard J. G., inspirée de James Graham Ballard, puis, au Festival d’Avignon 2012, Plage ultime, repris notamment au Théâtre Nanterre-Amandiers et à la MC2 Grenoble.
Depuis 2013, elle intervient régulièrement à l’École supérieure des Arts du cirque de Châlons-en-Champagne, le CNAC, et accompagne les élèves pour les Échappées.
Entre 2014 et 2016, elle est invitée à créer deux pièces au Théâtre Vidy-Lausanne, Les Palmiers sauvages, d’après le roman de William Faulkner, et Nous sommes repus mais pas repentis, d’après Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard. Après des tournées sur les plus grandes scènes françaises (Bonlieu, scène nationale d’Annecy, Nouveau Théâtre de Montreuil, Comédie de Reims, Théâtre d’Arras, l’Apostrophe de Cergy-Pontoise, Théâtre Liberté de Toulon…), ces deux pièces sont présentées en diptyque à l’Odéon-Théâtre de l’Europe au printemps 2016. Elles ont toutes deux été reprises au CDN Orléans / Centre-Val de Loire et seront en tournée pendant les saisons 2018/2019 et 2019/2020.
Depuis 2015, Séverine Chavrier développe par ailleurs un travail au long cours avec la création d’Après coups, Projet Un-Femme dont les deux premiers volets, créés en 2015 et 2017, ont été présentés au Théâtre de la Bastille à Paris et en tournée à Lyon, Rouen et Orléans, réunissant des artistes femmes venues du cirque et de la danse. Un diptyque a été créé à Orléans avant d’être présenté au Théâtre National de Bretagne (Rennes), au Manège de Reims et à la MC 93.
La musique, qu’elle joue dans ses propres mises en scène ou avec de prestigieux improvisateurs, continue d’occuper une place importante dans sa vie d’artiste. En 2013, elle improvise au piano, en duo avec Jean-Pierre Drouet aux percussions pour le Festival d’Avignon et l’Opéra de Lille, et en trio avec Bartabas à La Villette. À l’automne 2016, à La Pop (Paris), elle crée avec Mel Malonga, bassiste congolais, le spectacle Mississippi Cantabile, rencontre musicale entre Nord et Sud.
En janvier 2020, à l’invitation de Carmen Romero et du Festival Santiago a Mil, Séverine Chavrier a mis en scène une version en espagnol des Palmiers sauvages, Las Palmeras Salvajes, interprétée par deux acteurs chiliens : Claudia Cabezas et Nicolás Zárate.
En 2020, sa création autour de l’adolescence et de la musique, Aria da capo, est créée au Théâtre National de Strasbourg en partenariat avec le Festival Musica. Ce spectacle est en tournée pendant la saison 20/21 (CDN Orléans / Centre-Val de Loire, Théâtre de la Ville-Les Abbesses, Paris et le Centre Pompidou).
David Geselson
David Geselson a écrit, mis en scène et joué Doreen (prix de la Meilleure création en langue française 2017 du Syndicat de la Critique), autour Lettre à D. d’André Gorz, En Route-Kaddish et Lettres non-écrites. Il a écrit et mis en scène Le silence et la peur.
Il a mis en scène Eli Eli de Thibault Vinçon, Les Insomniaques de Juan Mayorga et Poing de Pauline Peyrade au Teatro Español de Madrid. Il mettra prochainement en scène La Bohème à l’Opéra de Nancy. Il a publié Lettres non-écrites aux éditions Le Tripode en mars 2021.
Récemment, il a joué sous la direction de Tiago Rodrigues dans Bovary créé 2016 au Théâtre de la Bastille et dans La Cerisaie d’Anton Tchekhov créé en juillet 2021 au Festival d’Avignon dans la Cour d’honneur du Palais des papes. Il jouera de nouveau sous sa direction dans Le Chœur des amants, créé en 2021.
Il a été formé à l’Ecole du Théâtre national de Chaillot, à l’École de théâtre « Les Enfants Terribles » et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Au théâtre, il a joué sous la direction de Brigitte Jaques dans La Marmite de Plaute, Cécile Garcia-Fogel dans Foi, Amour, Espérance de Odön Von Horvath, Gilles Cohen dans Théâtre à la campagne de David Lescot, David Girondin-Moab et Muriel Trembleau dans Le Golem d’après Gustav Meyrink, Christophe Rauck dans Le Révizor de Gogol, Gabriel Dufay dans La Ville de Evguéni Grichkovets, Jean-Pierre Vincent dans Meeting Massera de Jean-Charles Massera, Volodia Serre dans Les Trois Soeurs, d’Anton Tchekhov, Juliette Navis et Raphaèle Bouchard dans Mont-Royal, création collective, et Jean-Paul Wenzel dans Tout un Homme.
Au cinéma et à la télévision, il a joué sous la direction d’Elie Wajeman dans Alyah et dans Les Anarchistes (Quinzaine des Réalisateurs – Cannes 2012 et Semaine de la critique – Cannes 2015), François Ozon dans Grâce à Dieu, Isabelle Czajka dans La Vie Domestique, Olivier de Plas dans QI, Rodolphe Tissot dans Ainsi-soit-il saison 2 et 3, Vincent Garanq dans l’Enquête ainsi que dans les courts-métrages de Muriel Cravatte, Antonin Peretjatko, Marie Donnio et Etienne Labroue.
Elise Vigier
Elise Vigier est artiste associée à la direction de la Comédie de Caen – CDN de Normandie et artiste associée à la Maison des Arts de Créteil.
Elle a suivi la formation de l’École du Théâtre National de Bretagne. En 1994, elle crée avec les élèves de sa promotion Les Lucioles, un collectif d’acteurs. Depuis 2015, elle est artiste associée à la direction de la Comédie de Caen – CDN de Normandie. Elle co-met en scène plusieurs spectacles avec Marcial Di Fonzo Bo, notamment des pièces de Copi, Rafaël Spregelburd, Martin Crimp, Petr Zelenka.
Avec Frédérique Loliée, elle joue et met en scène en duo l’écriture de Leslie Kaplan, «Déplace le ciel» et «Louise, elle est folle», « Toute ma vie j’ai été une femme ». Comme actrice, elle joue principalement dans des mises en scène de Marcial Di Fonzo Bo, Pierre Maillet, Bruno Geslin, Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna. Dans le cadre d’un projet européen, elle réalise un documentaire « Les femmes, la ville, la folie 1. Paris ». Elle co-réalise également, avec Bruno Geslin, un moyen métrage « La mort d’une voiture » et écrit, avec
Lucia Sanchez et Frédérique Loliée, à la réalisation de films courts intitulés « Let’s Go » dans lesquels elles
jouent également.
Elle a mis en scène « Harlem Quartet » d’après le roman « Just Above My Head » de l’auteur américain James Baldwin créé à la MAC de Créteil à l’automne 2017. Et « M comme Méliè »s en co-mise en scène
avec Marcial Di Fonzo Bo en janvier 18 à la Comédie de Caen. « M comme Méliès » a reçu le Molière du spectacle Jeune public en 2019. Et « Kafka dans les villes » en co-mise en scène avec Frédérique Loliée et la collaboration de Gaëtan Levêque pour le cirque dans le cadre de Spring en Mars 18 sur une composition de Philippe Hersant pour l’Ensemble Sequenza 9.3 à partir de « Premier Chagrin » de Franz Kafka.
En 2020 elle met en scène « Le Royaume des animaux » de Roland Schimmelpfenning avec Marcial
Di Fonzo Bo à la Comédie de Caen. Elle prépare, pour janvier 2021, un deuxième spectacle pour tout public autour de la figure de Buster Keaton avec Marcial Di Fonzo Bo. En novembre 2020, elle créera aux Plateaux Sauvages, dans la série des portraits de La Comédie de Caen, Portrait Kafka, le monde et son contraire sur un texte de Leslie Kaplan.
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