• Facebook
  • Twitter
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Contact
Sceneweb
  • À la une
  • Les critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • les interviews
  • En bref
  • Thèmes
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre musical
    • Cirque
    • Marionnettes
    • Jeune public
  • Carnets de création
  • Festivals
  • Rechercher
  • Menu Menu
Vous êtes ici : Accueil1 / Les critiques2 / Coup de coeur3 / François Cervantes, au théâtre comme à la rue

François Cervantes, au théâtre comme à la rue

À la une, Avignon, Best Off, Cavaillon, Coup de coeur, Grenoble, Les critiques, Théâtre, Vesoul

À partir de l’histoire du Théâtre du Gymnase à Marseille, François Cervantes imagine un lieu de spectacle idéal. Un cabaret magnifique qui accueille le théâtre et la vie sous toutes ses formes. Un refuge pour toutes les douleurs, toutes les solitudes.

C’est sur un semi-mensonge que s’ouvre Le Cabaret des absents. « On ne va pas vous raconter une histoire, il y a une centaine de personnages mais il n’y a aucune histoire », annonce Catherine Germain en guise de prologue à cette nouvelle création de François Cervantes dont elle est l’actrice fétiche depuis la création de sa compagnie L’Entreprise, en 1986. Inspirée d’une histoire vraie, celle du Théâtre du Gymnase à Marseille sauvé de la destruction dans les années 70 par un industriel américain, la pièce a pour récit-cadre ce tout petit morceau du passé. À l’intérieur, Catherine Germain et cinq autres comédiens – Théo Chédeville, Louise Chevillotte, Emmanuel Dariès, Sipan Mouradian et Sélim Zahrani – déploient des récits plus minuscules encore. Le Cabaret des absents est une pièce gigogne pleine de bribes d’existences telles qu’on en trouve dans d’autres spectacles de François Cervantes : anonymes, solitaires, exilées.

Il est des mensonges utiles, et celui qui fait office de seuil au Cabaret et à cet article en fait partie. En défaisant d’emblée un certain horizon d’attente, il nous met un pied dans l’inconnu, tout en nous rassurant sur les risques encourus : les comédiens, le théâtre sont là pour nous accompagner dans l’aventure. Ils seront nos guides dans les méandres de la pièce. Ils seront aussi les méandres eux-mêmes, car à la manière du conteur ils ne cessent d’alterner entre narration et incarnation. Avec la présence de Catherine Germain et celle de protagonistes en marge de la société, des décalés, cette façon de mettre en avant les artifices du théâtre est au cœur de l’univers du metteur en scène. C’est ce qui lui permet de faire de la scène un carrefour de trajectoires qui n’auraient guère eu de chance de se croiser ailleurs, sans jamais nous illusionner tout à fait. Mais non sans nous émerveiller.

Refuge de très nombreuses errances et perditions, le cabaret de François Cervantes est un théâtre comme il n’en existe peut-être pas, mais comme on aimerait tant qu’il en soit. Si le récit du sauvetage du théâtre – jamais nommé dans la pièce – est basé sur des faits réels, ce qu’il devient par la suite est en effet le pur fruit de l’imaginaire de l’auteur et metteur en scène. « Ouvert tous les soirs, pour que les spectateurs puissent se mettre au chaud, trouver à boire et à manger », dit Catherine Germain – « comme un café », précise Sipan Mouradian –, il est aussi lieu de rencontre de nombreuses esthétiques à l’image des êtres qu’il attire. Au milieu de son récit choral souvent porté au pas de course par les comédiens, comme si chaque phrase était une balle qu’il ne fallait jamais laisser retomber ou un feu à attiser sans cesse, Le Cabaret des absents accueille régulièrement des numéros. À aucun moment il ne s’installe dans un genre ni dans un registre : il nous promène avec douceur de l’un à l’autre. Il nous bouscule tendrement, nous bouleverse.

Dans leur labyrinthe de formes et d’humanités diverses, François Cervantes et sa belle équipe ont l’art de ne jamais nous perdre complètement. Ils ont leurs flâneries, leurs désordres où se mêlent tout un tas d’inconnus et de menues choses de la rue, mais ils ont aussi leurs fils rouges qu’ils tiennent tous ensemble du début à la fin. L’enfant Tagada, par exemple, abandonné par ses parents repartis dans leur Kabylie, est un repère que l’on ne perd pas de vue. On suit ses transformations, toutes étroitement liées au théâtre dont il devient l’un des artistes, aux côtés de deux clowns – dont Catherine Germain en Arletti, délicieux clin d’œil à de beaux spectacles passés de la compagnie –, d’un danseur à plumes, d’un magicien qui fait dire à ses trois cordes des choses incroyables, d’une diva géante ou encore d’un dresseur d’oiseaux miniature. C’est un cabaret de curiosités que nous offrent les comédiens avec les moyens du bord qui ne sont pas bien grands. Mais attention, pas dans le sens que l’expression a pu avoir dans le passé : si les originaux s’exhibent, c’est non pas pour susciter le voyeurisme et autres vilaines tendances, mais pour éveiller l’envie d’aller vers l’Autre si joliment présent dans tous les spectacles de François Cervantes que nous avons pu voir.

Des morts de fraîche et de plus ancienne date s’invitent aussi à la fête, ainsi que des personnages qui ne mettront jamais les pieds dans le théâtre. On se rappelle Prison possession (2014), où l’auteur et metteur en scène convoquait, invoquait sur scène un prisonnier avec lequel il avait entretenu une longue correspondance. On pense aussi au Rouge éternel des coquelicots (2019), où Catherine Germain rendait présente une femme qui au moment du spectacle tenait son snack des quartiers Nord de Marseille. Le théâtre de Cervantes relie tous ceux qu’il peut, surtout les plus éloignés. Le surréaliste, l’incroyable que cela provoque sont le cadet de ses soucis. C’est un théâtre d’utopies, dont le fou et poétique cabaret de ce spectacle est davantage qu’une métaphore magnifique. Le rêve de François Cervantes s’ancre pleinement dans la réalité : c’est en effet au Théâtre du Gymnase que nous avons eu la chance de voir une représentation du spectacle, avec quelques professionnels. Pour permettre la rencontre avec le public marseillais qui n’a pu cette fois avoir lieu, le directeur de ce lieu a décidé de reporter les travaux prévus en septembre. Serait-il, lui aussi, un personnage de la pièce ? Le rêve continue.

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Le Cabaret des absents

Texte et mise en scène : François Cervantes

Avec : Théo Chédeville, Louise Chevillotte, Emmanuel Dariès, Catherine Germain, Sipan Mouradian, Sélim Zahrani

Création son et régie générale : Xavier Brousse

Création lumière : Pierre Jacot-Descombes

Régie lumière : Bertrand Mazoyer

Création costumes, masques et perruques : Virginie Breger

Construction : Cyril Moulinié

Production : L’entreprise –cie François Cervantes

Coproductions : Les Théâtres –Gymnase-Bernardines, Marseille, MC2 Grenoble, Le Domaine d’O –Montpellier, Pôle des Arts de la Scène, Friche La Belle de Mai

Partenaire de production : SCIC -Friche La Belle de Mai

Avec La participation artistique du Jeune Théâtre National

Avec le soutien de : Ministère de la Culture – DRAC PACA Conseil Régional SUD – Provence Alpes Côte d’Azur, Conseil Départemental des Bouches du Rhône, Ville de Marseille

Le Carré, Scène nationale de Château-Gontier

Le 11 février 2021

Théâtre Edwige Feuillère, Vesoul

Le 25 février 2021

MC2 – Grenoble

Du 3 au 5 mars 2021

La Garance, Scène nationale de Cavaillon

Le 9 mars 2021

Le 11 – Avignon

Juillet 2021

26 janvier 2021/0 Commentaires/par Anaïs Heluin
Mots-clés : Catherine Germain, Emmanuel Dariès, François Cervantes, Le 11 - Avignon, Le cabaret des absents, Louise Chevillotte, Selim Zahrani, Sipan Mouradian, Théâtre du Gymase, Théo Chedeville
Partager cet article
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur Twitter
  • Share on WhatsApp
  • Partager sur Pinterest
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Participez à la cagnotte pour nous soutenir

Notre collection sur l’histoire du théâtre

Notre collection CàJ

Un minute de danse par jour avec Nadia Vadori-Gauthier

Dans le moteur de recherche, plus de 13000 spectacles référencés

On vous invite au spectacle, soyez les premiers informés !

Vérifiez votre boîte de réception ou vos indésirables afin de confirmer votre abonnement.

Dans le moteur de recherche de sceneweb, plus de 13000 spectacles référencés

  • À la une
  • Les critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • les interviews
  • En bref
  • Thèmes
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre musical
    • Cirque
    • Marionnettes
    • Jeune public
  • Carnets de création
  • Festivals

Commentaires récents

  • Christine lidon dans Florence Caillon, artiste mi-cygne mi-castor
  • Parisel dans 5000 personnes assises avec distanciation : ce sera la jauge pour les festivals cet été
  • Laurence dans Les Président(e)s de région et les Maires des grandes villes de France demandent la réouverture de tous les établissements culturels recevant du public
  • Jean Collier dans Réécrire Molière, l’audacieux pari de 10 sur 10
  • Jean Collier dans Réécrire Molière, l’audacieux pari de 10 sur 10

Étiquettes

amour Anne Teresa De Keersmaeker Avignon ballet bio biographie Boris Charmatz cirque Comédie Française Coronavirus Covid 19 critique Danse David Bobee David Lescot durée Fabrice Melquiot festival Festival d'Avignon Festival d'Avignon 2017 génération sceneweb histoire interview Ivo van Hove jeune public marionnettes molière nomination Off Olivier Py opéra Pascal Rambert politique Portraits prix Robin Renucci Romeo Castellucci Shakespeare Stanislas Nordey Tchekhov Thomas Jolly théâtre Victor Hugo Wajdi Mouawad william shakespeare
© Sceneweb | Agence Digitale et Design : Limbus Studio - Maintenance Wordpress
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Contact
Faire défiler vers le haut

Ce site utilise des cookies. En continuant à naviguer sur le site, vous acceptez notre utilisation des cookies.

OKSavoir plus

Paramètres de la barre titre



Comment on utilise les cookies

Nous pouvons demander que les cookies soient réglés sur votre appareil. Nous utilisons des cookies pour nous faire savoir quand vous visitez nos sites Web, comment vous interagissez avec nous, pour enrichir votre expérience utilisateur, et pour personnaliser votre relation avec notre site Web.

Cliquez sur les différentes rubriques de la catégorie pour en savoir plus. Vous pouvez également modifier certaines de vos préférences. Notez que le blocage de certains types de cookies peut avoir une incidence sur votre expérience sur nos sites Web et les services que nous sommes en mesure d'offrir.

Cookies Web Essentiels

These cookies are strictly necessary to provide you with services available through our website and to use some of its features.

Because these cookies are strictly necessary to deliver the website, refuseing them will have impact how our site functions. You always can block or delete cookies by changing your browser settings and force blocking all cookies on this website. But this will always prompt you to accept/refuse cookies when revisiting our site.

We fully respect if you want to refuse cookies but to avoid asking you again and again kindly allow us to store a cookie for that. You are free to opt out any time or opt in for other cookies to get a better experience. If you refuse cookies we will remove all set cookies in our domain.

We provide you with a list of stored cookies on your computer in our domain so you can check what we stored. Due to security reasons we are not able to show or modify cookies from other domains. You can check these in your browser security settings.

Code de Suivi Google Analytics

These cookies collect information that is used either in aggregate form to help us understand how our website is being used or how effective our marketing campaigns are, or to help us customize our website and application for you in order to enhance your experience.

If you do not want that we track your visit to our site you can disable tracking in your browser here:

Autres services externes

We also use different external services like Google Webfonts, Google Maps, and external Video providers. Since these providers may collect personal data like your IP address we allow you to block them here. Please be aware that this might heavily reduce the functionality and appearance of our site. Changes will take effect once you reload the page.

Google Webfont Settings:

Google Map Settings:

Google reCaptcha Settings:

Vimeo and Youtube video embeds:

Other cookies

The following cookies are also needed - You can choose if you want to allow them:

Politique de Confidentialité

Vous pouvez lire plus sur nos cookies et les paramètres de confidentialité en détail sur notre Page de Politique de Confidentialité.

Politique de confidentialité
Accept settingsHide notification only