Un politique libéral de droite succède à une femme éditrice issue de la société civile à la tête du Ministère de la Culture. Franck Riester, ancien membre des Républicains, député de Seine et Marne, ancien maire de Coulommiers, remplace Françoise Nyssen.
Franck Riester est diplômé de l’Institut supérieur de gestion et titulaire d’un master de gestion des collectivités territoriales, délivré par l’ESSEC. Il commence sa carrière professionnelle au sein d’un grand groupe d’audit, puis il se consacre au développement de l’entreprise familiale fondée par son grand-père, et dirige toujours aujourd’hui plusieurs concessions automobiles Peugeot. Ancien proche de Jean-François Copé, il a soutenu Alain Juppé lors de la primaire des Républicains.
Le 31 octobre 2017, Franck Riester est exclu du parti Les Républicains, envers lequel il se montrait de plus en plus critique. En novembre 2017, il participe à la création d’Agir, la droite constructive. Il est membre de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale. Au sein de l’hémicycle, il s’est fait remarquer en tant que rapporteur du projet de loi Hadopi 1 et Hadopi 2. Mais c’est surtout sa prise de position sur le débat entourant le projet de loi sur le mariage gay qui a détonné. Avec Benoist Apparu, Riester est l’un des deux seuls députés UMP à soutenir le texte législatif. Il profite à cette occasion pour révéler son homosexualité. Ce ministère était son rêve.
Il n’a pas toujours été tendre vis à vis d’Emmanuel Macron lorsque celui-ci était ministre sous François Hollande. Voilà ce qu’il tweetait lors de sa démission lors de l’été 2016.
Parmi les gros dossiers du nouveau ministre, la conduite du projet de la réforme de l’audiovisuel public. Il plaide depuis longtemps pour un rapprochement de Radio France et de France Télévisions, pour en faire une BBC à la française. Il faut rappeler que l’audiovisuel public pèse 70% du budget total du ministère. Il reste à espérer que le mot culture, se soit pas effacé par le mot communication dans les couloirs de la rue de Valois. Parmi les urgences à régler, la nomination d’un.e directeur.trice à la tête de la Direction Générale de la Création Artistique et à la tête de la direction du Patrimoine, le sort des salariés du Tarmac et celui du personnel du CDN d’Aubervilliers toujours en grève.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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