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Le Roméo et Juliette de Shakespeare version Manon Montel

Agenda, Paris, Théâtre

photo Pierre Colletti

La mise en scène s’axe sur la problématique de la fatalité : sommes-nous les jouets de la Fortune ou pouvons-nous avoir une emprise sur notre Destin ? Le déterminisme est inscrit dans le ciel. Il y a un parallèle constant entre la passion de Roméo et Juliette, et le cosmos. Que peuvent les amants contre les étoiles ? Privilégiant la lutte de l’Homme face au Destin, à celle des Montaigu contre les Capulet, l’adaptation resserre l’action sur les 6 personnages principaux : Juliette, Roméo, Mercutio, Tybalt, la Nourrice et Frère Laurent. Il y a ceux qui refusent et ceux qui subissent.

Combattre la fatalité c’est combattre le temps. Tout arrive trop tôt ou trop tard. Le hasard semble se jouer ironiquement des desseins des hommes. Le tragique repose sur cette inadéquation entre les hommes et le temps, alors que ceux-ci (notamment Frère Laurent) ont la prétention de le maîtriser. Ce cycle infernal est incarné par un 7ème personnage : la musique. Composition originale de Samuel Sené pour violoncelle, accordéon, guitare et voix, elle met en miroir les rythmes dansants et funèbres. Une ritournelle, dramatique et pleine d’espoir, s’invite dans les scènes du bal et du caveau.

Si l’adaptation assume les libertés prises par rapport à une traduction classique, elle n’en a pas moins respecté scrupuleusement la confrontation des registres si chère à Shakespeare : les envolées lyriques des amants croisent les trivialités de Mercutio, qui attirent les jurons de la Nourrice. La langue du texte alterne entre grivoiserie et poésie, comédie et tragédie, réalisme et fantastique. L’expression du corps souligne aussi ce jeu de contraste. Deux danses représentent de manière symétrique la nuit de noces et la mort des amants, l’union de l’amour et du macabre. A l’annonce du décès de Juliette, le père Capulet associe inconsciemment la mort à Roméo : « La mort a défloré ma fille ».

L’absence de décor révèle l’importance des quelques accessoires : le linceul (métaphore filée de la vie), le poignard, le poison. A l’instar de statues, les personnages sont dessinés par les costumes et les lumières qui les révèlent et les contraignent.

« C’est une belle nature mais bien sauvage, nulle bienséance, de la bassesse avec de la grandeur, de la bouffonnerie avec du terrible ; c’est le chaos de la tragédie dans lequel il y a cent traits de lumière », dit Voltaire au sujet de Shakespeare.

Note d’intention de Manon Montel

Roméo et Juliette de William Shakespeare
Mise en scène Manon Montel
Assistante mise en scène Armance Galpin

La nourrice Claire Faurot
Frère Laurent Xavier Berlioz
Juliette Manon Montel
Roméo Thomas Willaime
Tybalt Jean-Baptiste des Boscs
Mercutio Léo Paget

Musiques originales Samuel Sené
Chorégraphies Claire Faurot
Combat Léo Paget
Costumes Patricia de Fenoyl puis Madeleine Lhopitallier

Photos Pierre Colletti

Lucernaire
du 20 mars au 1er juin 2019
au Lucernaire du Mardi au Samedi 20H, Dimanche 17H

20 mars 2019/par Dossier de presse
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