Elle part, une nuit, avec sa petite fille, pour le Groenland.
Elle a quitté sa maison, son mari, elle veut l’emmener vers les étendues, la neige, l’infini.
Elle lui raconte des histoires, elle nous raconte son histoire.
Elle veut que sa petite fille lui lâche la main…
Ce n’est pas une fuite, c’est un exil.
Pauline Sales compose l’être femme, son sexe, sa place, son rapport à la maternité, à l’abandon, au suicide, elle tisse une partition du départ, du dénuement, du froid. Quelque chose mue, se défait, une peau sociale, comme un rite régressif : une mère et sa petite fille, une femme et une enfant, une femme-enfant. Sur le plateau, un piano droit et son pianiste accompagnent ce voyage, comme un iceberg à la dérive, sur des compositions de Béla Bartók : un contrepoint ou une réponse de l’enfance, une fugue, une figure paternelle immobile.
Tiphaine Rabaud-Fournier et Baptiste Guiton ont souhaité reprendre ce spectacle dix ans après l’avoir créé, retrouver ce texte avec plus de vie, de sillons, de plateau, reprendre ce voyage vers le Groenland avec un secret, un nouveau point de départ.
Le Groenland
de Pauline Sales / mise en scène Baptiste Guiton
avec Tiphaine Rabaud-FournierLe texte est publié aux Solitaires Intempestifs.
coproduction Compagnie L’Exalté Théâtre National Populaire
Résidence de créationTNP
27 mars – 14 avril 2018
Grand théâtre, salle Jean-Vilar
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