Lorsque Mata-Hari fut arrêtée par les Français en 1917 pour espionnage à la solde de l’ennemi, elle fut enfermée dans une cellule de la prison de Saint-Lazare. Léon Bizard, le médecin de la préfecture de Paris a fait le récit de cette incarcération. Son témoignage est empreint autant de fascination pour l’artiste que de mépris pour la femme entretenue. Il trahit pourtant son admiration pour celle qui se bat contre une condamnation à mort.
Le spectacle pourrait se passer la dernière nuit avant l’exécution. Tandis que le docteur apparaît sur un écran sous les traits de l’acteur belge flamand Josse de Pauw, la soprano Claron McFadden et la pianiste Claire Chevallier évoquent les émotions que la danseuse sacrée devenue espionne a pu ressentir dans sa cellule auprès des religieuses chargées de la surveiller. Des chansons de cabarets viennent briser cette tension comme autant de flashbacks sur une vie artistique et mondaine aussi débridée que scandaleuse en pleine première guerre mondiale.
Un récital théâtral accompagné sur un piano d’époque, où les poèmes de Louise de Vilmorin, Verlaine, Baudelaire et Colette restituent le portrait de cette femme insaisissable grâce à la musique de Massenet, Duparc, Satie et Debussy.
Façade : les derniers jours de Mata-Hari
Mise en scène Jean Lacornerie
musique Claude Debussy , Gabriel Fauré, Jules Massenet, Francis Poulenc, Camille Saint-Saëns, Erik Satie et Henri Duparc | mise en espace Jean Lacornerie | avec Claron McFadden soprano et Claire Chevallier piano | dramaturgie Tobias Kokkelmans | film avec Josse De Pauw
production: Muziektheater Transparant – Anvers | coproduction: Leeuwarden & Fryslân – Culturele Hoofdsteden van Europa 2018, Théâtre de la Croix-Rousse – Lyon, deSingel Antwerpen en Operadagen – RotterdamThéâtre de la Croix-Rousse
01 > 02 décembre 2017
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