Œdipe roi d’après Sophocle adapté par Gilles Pastor

Photo Clément Vachelard

En 1967, à la sortie de son film Œdipe roi, Pasolini déclare : « Ce film est autobiographique. Je raconte ma vie mystifiée, rendue épique par la légende d’Œdipe. » Œdipe devient le miroir du cinéaste, qui s’approprie le texte de Sophocle en évoquant sa petite enfance, son intimité familiale et son univers fantasmagorique. Au théâtre, comme au cinéma, Pasolini n’affronte pas le complexe d’Œdipe de manière névrotique ou psychotique, mais poétique et personnelle. Si Œdipe roi se déroule dans la ville de Thèbes, Pasolini nous emmène à travers son film en Italie, en Lombardie ou dans le Frioul. La mise en scène de Gilles Pastor nous transporte, quant à elle, à Salvador de Bahia, ville où le syncrétisme entre la religion catholique et les religions importées d’Afrique persiste grâce au candomblé, une religion afro-brésilienne très populaire, où la verticalité des rapports entre les hommes et les dieux est réelle. Œdipe entre dans la riche bourgeoisie d’Affabulazione comme l’ange destructeur du film Théorème de Pasolini, démonstration de l’irruption violente du sacré. Sa quête d’identité remonte jusqu’aux origines du rêve.

Œdipe roi
d’après Sophocle adaptation, mise en scène et scénographie Gilles Pastor
avec Antoine Besson, Alizée Bingöllü, Alex Crestey, Emmanuel Héritier, Kayije Kagame, Jean-Philippe Salério, Wanderlino Martins Neves dit Sorriso
texte français d’Œdipe roi Jean Grosjean © Editions Gallimard
assistante à la mise en scène Catherine Bouchetal
chorégraphie Astrid Takche de Toledo
costumes Clément Vachelard
lumière Nicolas Boudier
son Sylvain Rebut-Minotti
vidéo Vincent Boujon
régisseur général Olivier Higelin
production Kastôragile
coproduction Théâtre National Populaire
avec le soutien de Alliance Française de Salvador, Consulat Général de France à Recife, Dimus|Diretoria de Museus do Estado da Bahia, Escola de Teatro da Universidade Federal da Bahia, Museu de Arte Moderna da Bahia

Durée : 1h30 — Résidence de création

TNP
21 – 29 septembre 2017
Petit théâtre, salle Jean-Bouise