Ce fut un honneur pour moi que Beckett vienne me voir dans les loges, à l’issue d’une représentation de l’une de mes premières pièces Lettre à la reine Victoria. Il me complimenta pour mon texte fragmenté et non séquencé. Il me dit que c’était formidable. Finalement, ce fut Eugene Ionesco qui fit la critique de ma toute première pièce Le Regard d’un sourd. Il écrivit : « Wilson est allé plus loin que Beckett ». C’est pour cela que j’ai été très intimidé quand je l’ai finalement rencontré. Je me suis toujours senti relié au monde de Beckett. Il est, par certains côtés, trop proche de mon travail. Mais aujourd’hui, après trente-cinq ans, j’ai décidé de relever le défi et de me lancer. J’aime Oh les beaux jours parce que c’est à la fois très simple et très compliqué. On comprend tout de suite la situation. Si vous achetez une place pour Oh les beaux jours et que vous voyez une femme enterrée jusqu’à la taille, puis jusqu’au cou, vous pouvez oublier la situation et laisser vos idées s’associer.
Quand j’ai commencé à travailler dans le milieu du théâtre, j’ai souvent vu Madeleine Renaud jouer Oh les beaux jours à Paris. J’admirais cette mise en scène, le travail de cette comédienne et j’ai toujours appréhendé de ne pas pouvoir trouver une aussi bonne actrice. Dans ma mise en scène, je vois l’espace comme une jungle d’asphalte dans laquelle Winnie est prisonnière. Ces lignes sont dures, tranchantes. Bleues et noires. Mais il y a aussi un paysage magique… une surprise.
C’est la première fois que je travaille avec Adriana Asti. Dans la comédie, tout est question de rythme et Adriana a un excellent sens du rythme, elle a donc le potentiel pour être une actrice comique hors pair. J’aime ses grands yeux toujours à l’écoute.
Robert Wilson
Oh les beaux jours de Samuel Beckett
mise en scène Robert Wilson
avec Adriana Asti (Winnie) et Giovanni Battista Storti (Willie)
mise en scène, scénographie et conception lumières Robert Wilson
costumes et maquillages Jacques Reynaud
dramaturgie Ellen Hammer
lumières A.J. Weissbard
son Peter Cerone
un projet de Change Performing Arts , commandité par Spoleto 52 Festival dei due Mondi et Grand Théâtre de Luxembourg
production CRT Artificio, Milano
coréalisation Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Durée : 1h45
Du jeudi 23 septembre au samedi 9 octobre 2010
mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h
relâche les lundis et dimanches
matinées exceptionnelles : dimanche 3 octobre à 16h et samedi 9 octobre à 15h
location : 01 53 05 19 19 – www.athenee-theatre.com
plein tarif : de 30 € à 13 €
tarif réduit* : de 24 € à 11 €
*moins de 30 ans, plus de 65 ans, demandeurs d’emploi (sur présentation d’un justificatif)
Jour J place aux jeunes !**: de 15 € à 6,50 €
** moins de 30 ans et demandeurs d’emploi, le jour même, sur place uniquement et une heure avant le début de la représentation, 50% de réduction sur le plein tarif sur présentation du justificatif et dans la limite des places disponibles
athénée théâtre Louis-Jouvet
square de l’Opéra Louis-Jouvet I 7 rue Boudreau I 75009 Paris
M° Opéra, Havre-Caumartin I RER A Auber
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