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Amour, intelligence et violences, les belles promesses de « Nos Serments »

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

Nos serments © Elisabeth Carecchio

Après le succès rencontré la saison dernière, la Colline reprend « Nos Serments » jusqu’au 22 avril. Ce spectacle splendide où l’amour est disséqué à travers les multiples histoires de François est un moment de théâtre intense.

Autour d’un antihéros central, la compagnie L’In-quarto raconte tous les maux de la relation amoureuse contemporaine illustrée d’histoires successives. Tout commence entre François et Mathilde, lui n’a pas d’activité et sort tous les soirs alors qu’elle doit se lever pour travailler le matin. Depuis leur rencontre, leurs rythmes ont évolués, ils n’ont plus la même vie, ni les mêmes désirs et pourtant ils ne parviennent à se quitter qu’avec beaucoup de difficulté. Quelques mois après la rupture, François vit avec Esther, qui l’accueille chez elle et accepte ses autres histoires à la condition – tacite – qu’elles restent des passades. Mais un jour, François tombe amoureux d’Oliwia – qui est pourtant son opposée. Il la suivra jusqu’à Lisieux. La fin non plus n’est pas heureuse. Plus apaisée, peut-être…

Ces relations successives illustrent l’impossibilité de la tenue d’une histoire normale entre deux êtres. « Nos serments » souligne certains des malaises des couples actuels. Cette dissection à laquelle Julie Duclos, la metteur en scène, se livre sur les sentiments est passionnante, proche des émotions vécues, amplifiées par l’excès d’alcool en pleine semaine et les visages aux barbes fournies. Les acteurs parviennent à transmettre ce vécu destructeur avec chacun leurs tempéraments. Si tous sont justes, Yohan Lopez, dans le rôle de Gilles, est marquant d’élégance et de snobisme. Rien ne semble avoir de prise sur ce dandy abandonnique, meilleur ami de François. Dans son esprit, à la manière de Barthes, tout est systématisé, il apporte le regard distancié aux ressentis violents des personnages.

Les mots sont à la hauteur de la violence des situations, au service d’une dramaturgie bien définie. L’histoire possède une belle profondeur et des coups de théâtres attendus mais pourtant surprenants. Hors scène, la vie des personnages est prolongée par la vidéo, on voit l’errance, la solitude nécessaire.

« Nos serments » n’est pas universel, il est loin d’être l’histoire de tous – les héros sont des parisiens trentenaires vivant un passage difficile entre l’amusement de la vingtaine et une forme de vie plus sérieuse. Leurs existences sont néanmoins brillantes, non seulement par la forme du spectacle, mais aussi par le juste miroir du monde qu’elles renvoient sur l’importance toute relative de nos promesses envers nous-mêmes et envers les autres.

Hadrien VOLLE – www.sceneweb.fr

Nos Serments
Textes – Guy-Patrick Sainderichin, Julie Duclos
Avec Maëlia Gentil, David Houri, Yohan Lopez, Magdalena Malina, Alix Riemer / Par la compagnie L’In-quarto
 / Collaboration artistique – Calypso Baquey
 / Scénographie – Paquita Milville / Lumière – Jérémie Papin / Son – Pascal Ribier / Vidéo – Émilie Noblet / Costumes – Lucie Ben Bâta, Marie-Cécile Viault
Projet initialement intitulé Du pain et des Rolls
Très librement inspiré de La Maman et le Putain de Jean Eustache
Coproduction – Théâtre national de la Colline, Centre dramatique national d’Orléans, Le Mail – Scène culturelle de Soissons, MA scène nationale – Pays de Montbéliard, Célestins, Théâtre de Lyon, Théâtre de Poche – Genève , Compagnie L’In-quarto / Production déléguée – Centre dramatique national Besançon Franche-Comté
Spectacle proposé dans le cadre du projet européen Territoires en écritures
L’accueil du spectacle Du pain et des Rolls, en collaboration avec le Théâtre de Poche à Genève, donne lieu à une résidence d’écriture et à un ensemble d’ateliers en France puis en Suisse..

Durée : 2h45 (avec entracte)

La Colline
Du 7 au 22 avril 2016

12 avril 2016/par Hadrien Volle
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