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A Montpellier Danse, un diptyque dérisoire et déroutant de Pontus Lidberg

Danse, Décevant, Les critiques, Montpellier



Les sept péchés capitaux de Pontus Lidberg photo C Büre Jantzen



Pontus Lidberg a lancé ce week-end le festival Montpellier Danse où il est invité pour la première fois avec Les Sept Péchés capitaux et Roaring Twenties, deux pièces compassées dans un style convenu et assez daté.

A un peu plus de quarante ans et autant de pièces au compteur, le chorégraphe, danseur et cinéaste Pontus Lidberg profite d’une indéniable aura sur les scènes internationales. Pourtant, le directeur du Danish Dance Theatre reste peu connu du public français. Tout de même, en 2019, il revisitait les emblématiques Noces de Stravinsky à l’Opéra national de Paris et écrivait « Plutôt que de proposer une énième version d’une œuvre existante, je me suis résolu d’en créer une nouvelle, qui soit en phase avec notre époque ». Ces intentions semblent bien éloignées de la manière dont il s’empare des Sept Péchés capitaux, un « ballet chanté » qui est la dernière œuvre composée en exil par Bertold Brecht et Kurt Weill. Car sans donner une relecture en phase avec la société actuelle et ses problématiques, il signe une forme franchement tournée vers le passé, resuçant l’esthétique quasi clichéique de la revue musicale et du cabaret. Le spectacle cumule les références aux années folles : son héroïne principale se voit dédoublée entre une chanteuse prenant évidemment les traits de Marlene Dietrich dans le film L’Ange bleu réalisé par Josef von Sternberg en 1930 et un danseur au physique androgyne entre autres ceinturés des fameuses bananes arborées par Joséphine Baker en 1927 aux Folies Bergère.

La pièce raconte le destin de la jeune Anna envoyée en Amérique du Nord pour gagner l’argent permettant la construction d’une bicoque familiale en Louisiane sur les bords du Mississippi. Au cours de son périple, l’anti-héroïne est confrontée aux vices et à leurs dangereux attraits. Dans leur déclinaison, paresse, orgueil, colère, gourmandise, luxure, avarice et envie sont tous associés à une couleur. Pour narrer et illustrer la violence et l’insolence du propos au centre duquel se trouve l’extrême perdition, on ne trouve rien de scéniquement subversif. Hommes et femmes indifférenciés portent robes, body et talons, c’est bien la seule et mince transgression que propose la mise en scène trop peu jouissive ni corrosive.

Deuxième et nouvelle création, Roaring Twenties, est elle aussi inspirée de l’énergie bouillonnante de l’après Première Guerre mondiale. Elle se présente comme une forme plus courte et dépouillée, moins volontairement spectaculaire donc, de sorte à mettre davantage en valeur ses interprètes, non plus réduit à de la figuration décorative comme dans la première partie mais bien plus engagé physiquement et émotionnellement. Paradoxalement, on trouve quand même la pièce débordante d’effets. Trop de grandiloquence suinte de la chorégraphie comme de la bande-son au lyrisme poussif qui l’accompagne. Sur un sol de bal noir miroitant, la fête bat son plein jusqu’au moment où tout bascule dans la panique et la solitude. Avec une précision millimétrée, les danseurs courent partout et s’agitent, basculent, se heurtent les uns contre les autres. Leur désorientation traduit un profond désenchantement. Animé d’un évident esprit Bauschien, ce second opus fait valser des chaises qui font immédiatement penser à Café Müller, mais sans la délicatesse et l’émotion bouleversante que dégage ce chef d’œuvre.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Les Septs Péchés capitaux et Roaring Twenties de Pontus Lidberg

Danish Dance Theatre et Royal Danish Opera

Les Sept Péchés capitaux — Première en France
Mise en scène et chorégraphie : Pontus Lidberg
Mise en scène : Patrick Kinmonth
Avec les danseurs du Danish Dance Theatre et les chanteurs du Royal Danish Opera
Musique : Orchestre national de Montpellier Occitanie
dirigé par Robert Houssart
Décor et costumes : Patrick Kinmonth
Lumière : Mathias Hersland

Roaring Twenties — Création
Chorégraphie : Pontus Lidberg / Musique : Den Sorte Skole
Costumes : Filippa.K
Scénographie et lumière : Raphael Frisenvænge Solholm
Production : Opéra Royal du Danemark et Danish Dance Theatre
Coproduction : Festival Montpellier Danse 2022, Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie

Durée : 1h30

Festival Montpellier Danse 2022
Samedi 18 et dimanche 19 juin à 20h
Opéra Berlioz / Le Corum

23 juin 2022/par Christophe Candoni
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2 réponses
  1. Alquié
    Alquié dit :
    11 juin 2022 à 13 h 00 min

    Pouvez-vous m’indiquer la durée du spectacle des sept péchés capitaux de Pontus Lindberg
    Merci

    Répondre
    • La rédaction
      La rédaction dit :
      11 juin 2022 à 15 h 48 min

      Bonjour, la durée n’a pas encore été communiquée par le festival Montpellier Danse, dès que cela sera le cas, elle apparaitra sur la fiche du spectacle.

      Répondre

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