Le voile noir du pasteur est inspiré d’une des nouvelles les plus anciennes et les plus célèbres de la littérature américaine. Il ne s’agit donc pas à l’origine d’une écriture théâtrale mais d’un récit publié en 1836 par Nathaniel Hawthorne dans une anthologie puis, l’année suivante dans Twice Told Tales. Le texte, que l’auteur a défini comme une « parabole », appartient à ce courant de la littérature américaine imprégné de rigueur puritaine, d’allusions à l’Ancien Testament et de motifs romantiques […] L’histoire est construite autour d’un élément central et emblématique : le voile noir dont le Révérend Hooper couvre son visage pour le dissimuler aux yeux du monde. Le récit se déroule dans la Nouvelle-Angleterre, dans la communauté puritaine de Milford. Un dimanche matin, les paroissiens qui assistent au service religieux sont stupéfaits de voir apparaître leur pasteur le visage couvert d’un voile noir descendant jusqu’à la bouche. Ce voile semble annoncer de sinistres présages lorsque le pasteur prononce son sermon, lorsqu’il officie à l’occasion de l’enterrement d’une petite fille ou célèbre le mariage de deux jeunes gens. Tout au long de sa vie, pas un seul instant le pasteur ne renonce à ce voile, même lorsque sa fiancée Elizabeth l’y exhorte. Jusqu’à sa mort, il ne donne aucune justification pour cette étrange décision de porter un double voile de crêpe noir qui lui confère toutefois un pouvoir mystérieux ainsi qu’à tout ce qui l’entoure. Le pasteur est-il pour ses paroissiens, l’incarnation visible de leurs transgressions et de l’incertitude de leur destin ultime ? Veut-il par là désigner ses propres péchés qui l’empêchent de partager les joies simples dont jouissent les autres hommes ? Aucune réponse n’est donnée à ces questions. La seule chose qu’il nous est donné de savoir est l’effet que produit ce voile. Bien qu’il soit entouré du plus grand respect, il est condamné à mener une vie solitaire par la terreur que ce voile inspire […].Piersandra Di Mateo, adaptateur du texte d’après dossier de presse.
Le voile noir du pasteur inspiré de la nouvelle de Nathaniel Hawthorne
mise en scène, scénographie, lumière et costumes — Roméo Castellucci
adaptation du texte — Piersandra Di Matteo
collaboration à la scénographie — Giacomo Strada
collaboration à la lumière — Giacomo Gorini
sculptures et mécanismes — Istvan Zimmermmann, Giovanna Amoroso
assistante à la mise en scène — Silvia Costa
avec
Silvia Costa
Gianni Plazzi
Sergio Scarlatella…
Production déléguée
Societas Raffaello Sanzio
Production exécutive
Théâtre National de Bretagne – Rennes
En coproduction avec :
Theater der Welt 2010 ; deSingel international arts campus / Antwerp ;
The National Theatre / Oslo Norway ; Barbican London and SPILL Festival of Performance ;
Chekhov International Theatre Festival / Moscow ; Holland Festival / Amsterdam ; Athens Festival ;
GREC 2011 Festival de Barcelona ; Festival d’Avignon ;
International Theatre Festival DIALOG Wroclav / Poland ; Spielzeit’europa I Berliner Festspiele ;
BITEF (Belgrade International Theatre Festival) ; Théâtre de la Ville–Paris ; Romaeuropa Festival ;
Theatre festival SPIELART München (Spielmotor München e.V.) ;
Le Maillon, Théâtre de Strasbourg / Scène Européenne
TAP Théâtre Auditorium de Poitiers – Scène Nationale
Peak Performances @ Montclair State-USA
La tournée
Théâtre National de Bretagne – Rennes du 15 au 19 mars 2011
Anvers 30 mars au 1er avril
Oslo / Théâtre National 14 et 15 avril
Londres / Barbican Center 21 au 23 avril
Madrid / Festival d’Otondo 12 au 14 mai
Moscou / Festival International Tchekhov 28 mai au 31 mai
Amsterdam / Festival 10 au 12 juin
Athènes / Festival 22 au 25 juin
Barcelone / Festival Grec 7 au 9 juillet
Avignon / Festival en juillet
Belgrade / BITEF 17 et 18 septembre
Berlin / Festpiele 13 au 15 octobre
Paris / Théâtre de la Ville 20 octobre au 4 novembre
Rome / Europa Festival 9 au 20 novembre
Le Maillon – Strasbourg 1er au 4 décembre
TAP – Poitiers 9 et 10 décembre
Evidemment l’adaptation est libre … Libre à nous de ne pas y assister !
M. Castellucci se moque du public de l’oeuvre originale et aussi des producteurs, des contribuables, etc…
Trop d’ambiguïté, trop peu de cohérence, les scènes s’enchaînent, ne se ressemblent pas, mais presque aucune ne colle au thème…
Une pièce qui provoque un ennui profond…
Une pièce certes pas encore aboutie, mais qui ne peut nous laisser sans voix. A la sortie, on ne peut s’empêcher d’en discuter, d’essayer de comprendre ce que les autres ont vu, ce qu’ils en pensent..
Des scènes surprenantes tant par la beauté que par la violence qui n’est pas seulement visuelle mais aussi physique, on la ressent, on est mal à l’aise..
Castellucci ne se fout pas du public, bien au contraire. Il veut surprendre, pousser à la réflexion.
Il nous renvoie l’image que l’humain a de soit et l’image que les autres ont de lui.