Le metteur en scène Dominique Pitoiset a été nommé à la direction de l’Opéra de Dijon. L’annonce a été faite hier soir au Conseil Municipal par le maire, François Rebsamen (le 2e tour de l’élection devant se tenir le 28 juin). Il succède à Laurent Joyeux qui n’avait été renouvelé. Une décision qui avait été incomprise dans le milieu de l’opéra.
Metteur en scène pour le théâtre et l’opéra, pédagogue, scénographe et acteur, Dominique Pitoiset est dijonnais de naissance. Il a dirigé le Théâtre National Dijon-Bourgogne de 1996 à 2000, fusion du Centre Dramatique National de Bourgogne et du Festival Théâtre en Mai-Rencontres internationales de jeunes metteurs en scènes qu’il a créé. En 2000, il devait succéder à Jérôme Savary a Chaillot avec José Montalvo, mais Catherine Tasca, nouvellement nommée Ministre de la Culture à la place de Catherine Trautmann en avait décidé autrement. Elle avait choisi de confier la direction à Ariel Goldenberg. Dominique Pitoiset dirige le Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine de 2004 à 2013 avant de revenir en 2014 installer sa compagnie à Dijon.
Dans son communiqué la ville de Dijon explique qu' »en avril 2016, il a été décidé de reconduire le contrat de Laurent Joyeux jusqu’en décembre 2020. Aujourd’hui, après 12 ans d’une même direction, portée par une volonté de renouvellement, la ville de Dijon souhaite confier le projet artistique et culturel de l’Opéra géré par une régie municipale autonome à un nouveau directeur.«
Faisant fi de la tutelle de l’Etat, le prince vieillissant, en ballottage (favorable), s’est refusé à mettre en concours ce poste, il a différé la nomination plus de quatre mois, compromettant les saisons à venir. Pitoyable dans sa méthode comme dans ses conséquences. Jamais le monarque n’a daigné répondre aux inquiétudes du personnel, des artistes… Après l’ouverture internationale et le rayonnement, on revient dans l’entre-soi, affligeant. Le copinage en lieu de programme…Pitoi-iable.
Ce fait du prince invite à limiter le nombre des mandats à deux ; plus c’est le règne de l’arbitraire et des petits copains. Le conseil municipal devait aussi rebaptiser l’Auditorium de Dijon, siège officieux de l’Opéra de Dijon, du nom de Robert Poujade, l’ancien maire décédé, qui l’avait fait construire à son corps défendant, poussé par 300 mélomanes qui en avaient assez de ne pouvoir accueillir dignement les artistes de valeur ; Cet édifice est une vaste, trop vaste salle à l’américaine, qui met les spectateurs du fond à 50 mètres de la scène. Du gâchis.