Son Molière en 2016 pour Le poisson belge a accéléré sa carrière qui avait débuté chez Yves Beaunesne et Pauline Bureau. En 2018, Géraldine Martineau a adapté La Petite Sirène d’après le conte d’Andersen, spectacle présenté à la Comédie-Française. Elle présente à partir de ce soir au théâtre de Belleville, Aime-moi, son premier texte, portrait drôle et grinçant d’une jeune femme de son époque. Voici son interview Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui j’ai toujours le trac un soir de première. Ça peut être un trac léger et joyeux ou une très grande peur à dépasser, selon les spectacles …
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Jour de première, il y a la tradition des mots et cadeaux de première à honorer… J’aime bien aussi me prendre un bain relaxant, préparer ma tenue… Il y a les messages des amis, les dernières notes du metteur en scène. Comme une grande fête sacrée qui se prépare…
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Quoi qu’il arrive je dois dire Merde à tous mes partenaires avant que le spectacle ne commence. C’est la seule superstition que j’ai. Sinon j’aime m’adapter aux énergies des autres et du spectacle. Je peux être très concentrée et silencieuse ou plutôt rigolarde…
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ?
Dès que j’ai commencé les cours de théâtre, très jeune donc… C’était vers 7 ans avec la compagnie La Tribouille à Nantes.
Premier bide ?
A ma sortie du Conservatoire, j’ai joué dans Penthésilée de Kleist à la Comédie Française. Comme j’étais artiste auxiliaire, j’ai participé à l’hommage à Molière. L’idée était que chacun dise deux vers de Molière, tour à tour, rien de plus simple. Mais je me suis mise une pression d’enfer, mon trac est monté toute la soirée, je suis arrivée sur scène, j’ai bredouillé deux mots et j’ai dû m’arrêter là: l’humiliation !
Première ovation ?
Roberto Zucco de Pauline Bureau. Ses spectacles rencontrent toujours fortement le public. Ils sont exigeants et populaires à la fois.
Premier fou rire ?
C’était avec Marc Lavoine dans Le Poisson belge de Léonore Confino, nous jouions avec un poisson et Marc devait faire semblant de l’attraper, mais un jour il a sauté hors de son bocal. On a dû courir après le poisson pour le remettre dans son bocal. Là on a craqué, on riait autant que le public …
Premières larmes en tant que spectateur ?
Ma première grande émotion au théâtre c’était Le dernier caravanserail de Mnouchkine.
Première mise à nue ?
Ma première mise à nue c’est ce soir. C’est Aime Moi. Mon premier texte, au point de départ très personnel …
Première interview ?
Mes premières interviews c’était au moment du Poisson belge, la première pièce aussi médiatisée à laquelle j’ai participé…
Première fois sur scène avec une idole ?
J’ai joué Sygne de Coufontaine dans l’Otage de Claudel avec Anne Benoit qui jouait Turelure et qui était exceptionnelle dans le rôle. Dans mes scènes de face à face avec elle j’avais l’impression d’avoir rendez-vous avec quelque chose de rare et précieux.
Premier coup de cœur ?
Mon premier coup de cœur pour un rôle, c’était Hedvig dans Le Canard Sauvage d’Ibsen midi en scène par Yves Beaunesne. C’est magnifique… Je suis une immense fan d’Ibsen, je vais d’ailleurs bientôt mettre en scène une de ses pièces…
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