Succès pour « La leçon » de IONESCO dans la mise en scène de Samuel Sené. Elle prolonge au Lucernaire jusqu’au 17 octobre !
Jusqu’au 11 septembre, du mardi au samedi 20h. Puis, du 12 septembre au 17 octobre à 21h30 et les dimanches à 17h !
Christian Bujeau joue actuellement le rôle du professeur, jusqu’au 9 septembre, puis Jacques Verzier retrouvera ce rôle pour toutes les prolongations, face à l’élève interprétée par Claire Baradat.
Isabelle Ferron est en ce moment Marie, la bonne, et ce jusqu’au 12 septembre, puis ce sera Marie-France Santon pour les prolongations.
« La leçon » a été créée le 20 février 1951 au Théâtre de Poche Montparnasse, elle fait partie avec « La cantatrice chauve » des pièces les plus jouées de Ionesco. Elles font d’ailleurs la renommée du théâtre de la Huchette qui les présente tous les jours depuis 1957. L’histoire d’une jeune fille qui vient prendre des cours chez un professeur pas très catholique…
Samuel Sené s’est donc attaqué à cette pièce mythique et très difficile à jouer, tant le texte est dense. Ionesco joue avec les mots et impose du rythme dans la construction des phrases. La mise en scène est très drôle. Christian Bujeau qui interprète le professeur est désopilant. Il plonge au plus profond de l’absurdité de ce texte qui ne cesse de caricaturer l’enseignement. Ionesco s’amuse à jouer sur les mots pour montrer que le langage et l’enseignement qui veut être dispensé à travers lui, sont une mécanique qui tourne à vide. Samuel Sené maintient l’intensité de l’action jusqu’à l’acte final. Le public rie à gorge déployé avec cette version de « La leçon » moderne qui a triomphé cet hiver au Théâtre Mouffetard et qui revient tout l’été au Lucernaire.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Pour le plaisir un extrait du texte : «Taisez-vous. Restez assise, n’interrompez pas… Et d’émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : « Papillon », « Euréka », « Trafalgar », « papi, papa ». De cette façon, les sons remplis d’un air chaud plus léger que l’air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s’agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c’est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s’écrouler… ». La Leçon, 1951, éd. Gallimard.
Le site du spectacle http://www.lalecon.fr/
« LA LEÇON » d’Eugène Ionesco
Mise en scène : Samuel Sené
Avec : Le Professeur : en alternance Jacques VERZIER et Christian BUJEAU
L’élève : Claire BARADAT
La bonne : en alternance Isabelle FERRON et Marie-France SANTONDurée: 1h15
THEATRE DU LUCERNAIRE – 20h
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris
01 45 44 57 34
www.lucernaire.fr
M° Notre-Dame-des-Champs
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