Elles ont été exemplaires, elles n’avaient pas le choix, elles l’ont fait.
Elles ont cultivé les champs, élevé les enfants, accompli bien d’autres tâches : ouvrières, conductrices de bus, d’ambulance, de camion…
Elles ont tout fait.
Pour certaines elles sont venues en renfort, bénévoles, pour soigner les malades, accueillir les blessés.
Elles l’ont fait.
On les surnommait Les Anges Blancs.
La pièce de Dany Laurent raconte le quotidien de ces femmes dans un hôpital de fortune d’une petite ville près du front.
La guerre fait rage depuis trois ans ; MADEMOISELLE MARGUERITE, la cinquantaine, infirmière, « fait tourner la machine » comme elle dit, jusqu’à l’épuisement, secondée par SUZY, la trentaine, bénévole, jeune fille moderne… en colère, engagée dans les mouvements pacifistes. Elle agit. Elle rêve d’un avenir meilleur. LOUISE, la vingtaine, jeune fille issue de la grande bourgeoisie, vient donner de son temps, aider comme elle peut et attendre… attendre le retour de son fiancé qui est au front. ADRIENNE, la cinquantaine, aristocrate, veuve de guerre, deux enfants : PIERRE, attardé mental, admiratif de son grand frère Henri, son modèle. Henri, en soins dans cet hôpital, sera amputé dans la journée.
La pièce se déroule sur deux journées, la veille et le jour de Noël.
Ces quatre femmes de générations et de cultures différentes se trouvent réunies par un coup du destin bien noir.
Elles vont l’affronter avec courage.
Elles vont échanger ou partager leurs accords et désaccords, parler de la vie avant tout, rire aussi pour effacer trop de larmes, et malgré tout fêter Noël, ne pas faillir à la tradition.
Le rôle des femmes pendant cette guerre atroce aura été primordial, le théâtre devait le faire revivre.
J’ai été très touché à la lecture de cette histoire. Je me suis attaché aux personnages comme s’ils étaient de ma propre famille. J’ai traité cette pièce au plus près du réalisme, décors, accessoires, costumes, lumière, sons. L’essentiel étant d’écouter ces femmes et de les regarder vivre dans la réalité de leur quotidien.
Pas de voyeurisme, pas de sensationnel, on ne voit pas les blessés, à peine entend-on quelques voix, quelques plaintes qui nous parviennent de la salle de soins.
Cette pièce est avant tout un hommage à ces Anges Blancs et aux femmes en général, qui savent se montrer fortes, unies et courageuses dans l’adversité.
« Seule une vie vécue pour les autres vaut la peine d’être vécue. » (Albert Einstein)
Yves Pignot
COMME EN 14
Une pièce de Dany LAURENT
Mise en scène de Yves PIGNOTAvec :
Marie VINCENT (Mademoiselle Marguerite)
Virginie LEMOINE (Adrienne)
Ariane BROUSSE (Suzy)
Katia MIRAN (Louise)
Axel HUET (Pierre)
Lumières Jacques Rouveyrollis assisté de Jessica Duclos – Décor Jacques Voizot Costumes Pascale Bordet – Son François Peyrony Assistante à la mise en scène Sonia Sariel – Stagiaire Angélique Delmas.THÉÂTRE LA BRUYÈRE
à partir du 22 janvier 2019 à 21h
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