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« Monsieur Kaïros » : Rencontre du soi-même type

Festival d'Avignon, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
Photo : Christophe Leclaire

Photo : Christophe Leclaire

Fabio Alessandrini est auteur, metteur en scène et acteur de « Monsieur Kaïros » au Chapeau d’Ebène pendant le Festival OFF d’Avignon et à l’automne au Lucernaire. Ce théâtre psychologique parle de la rencontre d’un écrivain et le personnage de son roman en cours de création.

Un soir, une nuit, sans le vouloir, un auteur réveille le personnage principal de son nouveau roman. Pensant d’abord à un piratage informatique, il est bien obligé de se rendre à l’évidence : l’homme qui se tient devant lui est le chirurgien héroïque dont il dépeint les aventures. Ce médecin en zone de guerre découvre lui aussi sa condition de personnage et affirme à celui qui dirige sa vie qu’il en marre, il ne veut plus se retrouver dans des conflits, il rêve d’enfants à soigner et de vieux à gaver de médicaments. Il veut découvrir les supermarchés le samedi après-midi. A la fois grave et faible, il veut quitter l’habit du héros qu’il n’est pas.

Lequel délire ? Lequel est dans le vrai ? L’auteur ne changera rien à la vie de son personnage pour ne pas provoquer un effet papillon et voir une ribambelle d’autres figures se ruer dans son salon pour demander une vie meilleure. En attendant, la collision des réalités à eu lieu. Les deux hommes se rencontrent mais restent dans leurs univers parallèles respectifs et, comme Frankenstein, le chirurgien – sans nom – lui échappera, refusant de rester cloisonné à la mémoire de son auteur, devenant à son tour Kaïros, personnage insaisissable.

La lumière de Jérôme Bertin soutient la tension qui caractérise les deux personnages. Yann Colette et Fabio Alessandrini ne cèdent pas – bien heureusement – à l’écueil d’un jeu tragique. Leur retenue rend l’échange crédible et mystérieux.

S’étirant un peu en longueur, on regrette dans les dernières minutes un texte un peu bavard avec une facilité pour les grandes phrases (« si ce n’est pas les hommes qui effacent la guerre de l’Histoire, alors la guerre effacera les hommes »). Avant cela, on est pris dans un théâtre psychologique qui nous renvoie forcément à Pirandello et ses personnages en quête d’auteur. La pensée circule, les échanges ne sont pas dénués d’humour et bien que très mental, le spectacle met aussi l’humanité au premier plan de nos motivations.

Hadrien VOLLE – www.sceneweb.fr

Monsieur Kaïros
Écrit et mis en scène par Fabio Alessandrini
Avec Yann Collette et Fabio Alessandrini
Assistante à la mise en scène : Sonia Masson
Scénographie et image : Jean-Pierre Benzekri
Création lumières: Jérôme Bertin
Univers sonore : Nicolas Coulon
Créé en novembre 2015 à DSN – Dieppe Scène Nationale avec Carlo Brandt et Fabio Alessandrini
Coproduction : compagnie Teatro di Fabio, DSN Scène Nationale de Dieppe, Espace Jean Legendre- Théâtre de Compiègne – Scène Nationale de l’Oise en préfiguration.
Avec le soutien de : DRAC Hauts-de-France, Conseil Régional de Hauts-de-France, Conseil Départemental de l’Oise, Ville de Compiègne, Teatro Stabile de Gênes (Italie).

Festival d’Avignon Off
du 7 au 30 juillet 2016 à 21h40 au Chapeau d’Ebène

Du 19 octobre au 3 décembre 2016 à 21h au Lucernaire, Paris

19 octobre 2016/par Hadrien Volle
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