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« XXX », souvenirs d’un âge d’or

A voir, Danse, Les critiques, Paris, Vanves
XXX de Pauline Tremblay
XXX de Pauline Tremblay

Photo Pauline Tremblay

La danseuse et chorégraphe Pauline Tremblay déploie une autofiction, empreinte de nostalgie et d’humour, avec comme point de départ une figure anonyme de la danse contemporaine des années 1980. Au fil de réflexions et de danses altières, cette pièce transdisciplinaire interroge l’héritage d’une période charnière pour la danse en France.

Une enquête, une plongée dans des souvenirs d’enfance, un délire autour de l’histoire de la danse, une disparition… XXX, c’est un peu de tout ça. Aux manettes, il y a Pauline Tremblay, danseuse, chorégraphe, mais pas que, puisqu’elle s’attache à dé-hiérarchiser les arts et les pratiques qu’elle convoque pêle-mêle dans ses spectacles. Dans One two, one two (2021), elle explorait la structure et les liens du couple au long d’un duo entre spectacle et concert ; avec XXX, elle déplie une autofiction autour d’une figure fantasmée de la danse contemporaine, où se côtoient réminiscences, danses sculpturales et casques sertis de miroirs.

Sur le plateau, trois protagonistes et narrateurs : une électro-acousticienne (Aube Rabillon) qui jette des cailloux, un batteur (Hugo Jannet) qui participe à la chorégraphie, et une danseuse, altière. Un casque fait son apparition sur scène : il ressemble à ceux des gladiateurs, orné de sa houppette caractéristique. Ce couvre-chef, c’est celui de XXX, que Pauline Tremblay a rencontré grâce au travail de sa mère, Sylvie Gabin, costumière. Pauline Tremblay l’enfile, puis déploie une danse gracieuse, où se succèdent les poses. Au fil de la pièce, différentes versions du casque surgissent, de couleurs et de matières différentes. On les admire sur les têtes des performeurs ou sur des socles, comme des sculptures dans un musée. Ces danses s’intercalent avec des digressions sur l’histoire de la danse, sur la disparition – Pauline Tremblay chante Mourir sur scène de Dalida – et le désir de disparaître – elle raconte sa tentative de suicide, enfant, en ingérant des dizaines de granules d’homéopathie. Le mode de composition, en arborescence, est très proche d’Austerliz (2023) de Gaëlle Bourges, où Pauline Tremblay est interprète. Dans cet ensemble, plane toujours la présence de XXX, qui apparaît et disparaît encore et encore.

En prenant comme prétexte la recherche de cet anonyme, Pauline Tremblay fantasme une figure, inspirée de faits réels, de la danse des années 1980, période fondatrice de la danse contemporaine française, impulsée par des politiques culturelles. Si la dramaturgie peut sembler flottante, inégale, peinant parfois à nous atteindre, XXX touche toutefois au rapport complexe que l’on peut entretenir avec cet âge d’or. Doit-on ressentir de la nostalgie, de l’admiration ou de l’agacement à l’heure où le budget alloué à la culture se réduit d’année en année ? À l’image de XXX, star anonyme, figure oubliée, la danse contemporaine telle que l’on a connaît, héritière des années 1980, est-elle aussi en train de disparaître ?

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

XXX
Conception et interprétation Pauline Tremblay
Compositrice électroacousticienne et interprétation Aude Rabillon
Compositeur et batteur Hugo Jannet
Dramaturges et regards extérieurs Elsa Ménard, Catalina Insignares
Créateur et régie lumière Sylvain Séchet
Costumière Sylvie Gabin
Construction scénographie Fabien Proyart
Régie son Michel Assier-Andrieu

Production Bora Bora Productions
Coproduction Le Carreau du Temple ; Le Lieu Unique – Scène nationale de Nantes ; Les Petites Scènes Ouvertes ; Danse Dense
Soutiens Théâtre de Vanves, Le Klap, L’Étoile du Nord, Le Collectif 12, La Pratique de Vatan, Le Laboratoire chorégraphique, La Maison commune du Chemin vert de Reims

Ce projet est soutenu par l’Aide au projet Danse de la DRAC Ile-De-France, la Spedidam, la Région Ile-de France, l’Aide à la résidence de la Ville de Paris, le Fonds Haplotès dans le cadre du prix spécial de soutien, Cromot dans le cadre d’un fonds de soutien à la recherche et à la création, la SACD et l’Onda dans le cadre du dispositif TRIO(S).

Durée : 50 minutes

Vu en décembre 2024 au Carreau du Temple, Paris, dans le cadre du festival Danse Dense

L’Étoile du Nord, Paris
les 13 et 14 mars 2025

Théâtre de Vanves
en novembre 2025

9 décembre 2024/par Belinda Mathieu
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