Jeune officier de marine séjournant en Turquie, Pierre Loti visite ce pays, porte dl’Orient. Un jour, en marchant, il devine derrière les barreaux d’une demeure le visage charmant d’une orientale. Il tombe immédiatement sous le charme de cette femme dont il ne perçoit que les yeux : « Les prunelles étaient bien vertes, de cette teinte vert de mer d’autrefois chantée par les poètes d’Orient. » Cette odalisque mystérieuse s’appelle Aziyadé. Avec l’aide de quelques complices, il entre en contact avec la belle Circassienne de dix-huit ans, cloîtrée dans le harem d’un vieux Turc. Les deux amants que tout sépare, la langue, la religion, prennent l’habitude de se retrouver chaque nuit dans une barque. Aziyadé tombe éperdument amoureuse de Loti : « Tu es mon Dieu, mon frère, mon ami, mon amant ; quand tu seras parti, ce sera fini Aziyadé ; ses yeux seront fermés, Aziyadé sera morte. » Un jour l’ordre de départ arrive. Le bateau qui était en mission à Istanbul doit repartir en France. Les amants se séparent. Leur correspondance continue puis, peu à peu, le temps fait son oeuvre. Loti n’aura plus de nouvelles d’Aziyadé. Il l’oubliera, fera d’autres voyages. Dix ans après, Loti décide de repartir pour trois jours à Istanbul. Il veut retrouver la trace de son ancien amour. Dans les rues d’une ville, il cherche en vain auprès d’êtres qui l’ont connu ou qui ont connu Aziyadé. S’il retrouve les odeurs, les lumières, les atmosphères de l’Istanbul de sa jeunesse, il se rend compte aussi que les lieux qui ont vu ses amours ont été détruits, il ne les reconnaît plus. « La forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le coeur d’un mortel » disait Baudelaire. Il retrouve finalement la trace d’Aziyadé, elle est enterrée dans un cimetière à l’écart de la ville. Une ultime fois, il va visiter celle qui désormais repose dans le monde des morts.
LE FANTÔME D’AZIYADE Edition les Cygnes d’après les romans Aziyadé et Fantôme d’Orient de Pierre Loti
Adaptation et mise en scène Florient Azoulay et Xavier Gallais
Avec Xavier Gallais
Création sonore Olivier Innocenti | Scénographie Lucia Antonucci| Création lumière Dominique Bruiguière | Diffusion sonore et régie Florent Dalmas
Production Cie KGA et AnthistèneOff 2019
Du 6 au 26 juillet
La Reine Blanche
16, rue de la Grande Fusterie – 84000 Avignon
11H00
relâches 12 et 19 juillet
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