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Du Grand Guignol chez Marivaux

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

Vincent Dedienne et Laure Calamy photo Pascal Victor

Voici la troisième collaboration de Catherine Hiegel avec le Théâtre de la Porte Saint-Martin, après deux Molière, elle met en scène Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux avec Clotilde Hesme et Vincent Dedienne. Une nouvelle réussite pour le plus public des théâtres privés de Paris.

Une servante trône au milieu du jardin d’un très bel hôtel particulier du 18ème. Tout est faux et il faut que cela se voit. Le décor de Goury laisse bien en vue le cadre de scène, les cintres, le gril et les coursives du Théâtre de la Porte Saint-Martin qui dévoile ainsi les coulisses de son immense plateau. Quelques branches d’arbres volent dans les airs tandis qu’une violoncelliste observe de sa fenêtre le public s’installer. L’art du théâtre, du factice et du jeu peut alors commencer.

Car il n’est question que de cela dans la pièce de Marivaux. Les personnages portent des masques et travestissent leur identités pour se jouer des codes et des conventions. Le public est dans la confidence, tout comme Orgon (remarquable Alain Pralon) et Mario (Cyril Thouvenin), le père et le frère de Silvia (Clotilde Hesme) à qui l’on destine Dorante (Nicolas Maury) comme mari. Les serviteurs Arlequin (Vincent Dedienne) et Lisette (Laure Calamy) vont porter les habits de leurs maîtres sans qu’il ne le sache ni l’un ni l’autre. Ainsi peut s’installer la mécanique du rire et du jeu de la séduction.

La mise en scène de Catherine Hiegel est rythmée avec l’énergie de notre époque. Le ton romantique de Clotilde Hesme lui va à merveille. On l’avait quittée il y a quelques années en garçon dans le Baal de François Orsoni, elle est ici d’une grande féminité. Nicolas Maury est méconnaissable ; la voix transformée est plus grave que son ton naturel, le visage plus dur que d’habitude, on n’a même un peu l’impression qu’il souffre un peu de ce travestissement.

Et puis il y a les deux clowns, Laure Calamy et Vincent Dedienne. Ils ne se ménagent, Vincent Dedienne rampant à quatre patte au pied de Laure Calamy dont le jeu grand guignolesque est des plus exquis. Ces deux amoureux des planches sont devenus des vedettes grâce à la magie de la télévision ; Laure Calamy avec son personnage récurrent dans 10 pour cent (tout comme Nicolas Maury d’ailleurs) et Vincent Dedienne pour ses billets d’humeur dans Le Quotidien sur TMC. Ils n’ont pas oublié d’où ils viennent et leur solide formation (Laure Calamy au Conservatoire de Paris et Vincent Dedienne à l’école de la Comédie de Saint-Etienne) leur permet de briller dans cette production. Leur nom, leur notoriété va faire venir un public qui n’a pas l’habitude d’aller au théâtre. Il ne va pas s’ennuyer, il aura certainement envie d’y revenir, avec peut-être la curiosité d’explorer d’autres esthétiques et d’autres textes plus audacieux.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Le jeu de l’amour et du hasard
Une pièce de Marivaux
Mise en scène Catherine Hiegel
Avec Laure Calamy, Vincent Dedienne, Clotilde Hesme, Nicolas Maury, Alain Pralon, Cyrille Thouvenin.
Assistante à la mise en scène Marie-Edith Roussillon. Décors Goury. Costumes Renato Blanchi. Lumières Dominique Borrini.
Durée: 2 heures

Théâtre de la Porte Saint-Martin
À partir du 16 janvier 2018
Du mardi au vendredi à 20h.
Samedi 17h et 20h30.
Dimanche 16h

21 janvier 2018/par Stéphane Capron
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