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Vertiges, la symphonie familiale de Nasser Djemaï

A voir, Avignon, Festival, Les critiques, Off, Saint-Denis, Théâtre
photo Jean-Louis Fernandez

photo Jean-Louis Fernandez

Loin des clichés sur la banlieue, la dernière pièce de Nasser Djemaï parle d’une famille française issue de l’immigration, dont le fils ainé a réussi à s’en sortir grâce à l’ascenseur social. Une pièce émouvante, actuellement en tournée en France.

Nadir (Zakariya Gouram) c’est un peu le « blanc » de famille. Il a quitté la banlieue pour les beaux quartiers et même si son mariage est sur le point de capoter, il est père de deux magnifiques petites filles et dirige une entreprise. Lorsqu’il revient s’occuper pour quelques jours de son père malade (exceptionnelle interprétation de Lounès Tazaïrt), il est face à un monde qui n’est plus tout à fait le sien, face à des fantômes. C’est le choc des cultures. Son frère (Issam Rachyq-Aharad) et sa sœur (Clémence Azincourt) n’ont plus grand-chose en commun avec lui. Sa mère (magnifique Fatima Aibout) tente de tenir à bout de bras le foyer dans lequel erre une voisine (Marine Harmel). Nadir est comme un intrus dans sa propre famille.

Entre réalisme et fantastique, la vie dans cet appartement bascule. Les meubles en formica vacillent dans la scénographie d’Alice Duchange, les images vidéo de Claire Roygnan s’incrustent dans les plaies à vif. « Tu as mis le feu dans ma tête » lui lance sa mère désespérée. Face au père qui souhaite revoir une dernière fois son pays de naissance, Nadir intransigeant déclare avec brutalité « Ce n’est plus mon pays ».

Nasser Djemaï a mis beaucoup de lui dans l’écriture de cette pièce. Il nous faire entrer en toute simplicité dans cette famille qui est un peu la sienne, dans ce quartier qui est « un grand théâtre » comme le dit le père, dans cette banlieue souvent brocardée et montrée du doigt. Il n’élude pas les tensions entre les personnages mais il met aussi beaucoup de tendresse et d’amour dans leurs relations. L’amour s’exprime notamment dans un moment douloureux, lors de la mort soudaine du père. Sa femme et ses enfants le lavent selon le rite musulman, une dernière scène du spectacle qui résume à elle seule la dignité de ce spectacle.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Vertiges Fragments de Nasser Djemaï
texte et mise en scène Nasser Djemaï
avec avec
Fatima Aibout
Clémence Azincourt
Zakariya Gouram
Martine Harmel
Lounès Tazaïrt
Issam Rachyq-Ahrad
création lumières Renaud Lagier
création sonore Frédéric Minière
production des Théâtrales Charles Dullin, édition 2016
en coproduction avec la Compagnie Nasser Djemaï et Le Théâtre Gérard Philipe de Champigny-sur-Marne
remerciements à l’Office Municipale des migrants de Champigny-sur-Marne
les Théâtrales Charles Dullin sont subventionnées par le Conseil départemental du Val-de-Marne et le Conseil régional d’Île-de-France et reçoivent le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Île-de-France et de la SACD
durée 1h50 min

29 juillet à 11h Relâches : 9, 16 et 23 juillet

6 juillet 2018/par Stéphane Capron
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