J’avais envie de raconter l’histoire d’un homme qui rêve de vivre sans avoir de comptes à rendre à la mort. Dom Juan refuse de découper le temps en passé, présent, futur. Il pose le temps du « Désir », celui de l’éternel présent, comme principe absolu de son mode de vie. Ainsi, Dom Juan transgresse les valeurs morales, il conteste l’ordre moral établi et l’hypocrisie du pouvoir. Mais à travers cette dénonciation, ce qui m’intéresse, c’est d’interroger le rapport qu’il a aux femmes. Dom Juan se sert des femmes pour transgresser les codes d’une morale religieuse, mais que vaut cette contestation si elle s’appuie sur une misogynie ? Enfin, ce qui m’intéresse dans cette pièce, c’est sa forme. On a souvent dit que la pièce était mal construite, hybride, mais c’est ce patchwork de formes qui en fait sa modernité. Un assemblage d’éléments contraires où le tragique se mêle à la comédie. Molière, bien avant les Surréalistes, a inventé une nouvelle forme de théâtre : le collage
. Marc Sussi d’après dossier de presse.
Dom Juan d’après le texte de Molière
mise en scène Marc Sussi
avec Joris Avodo, Simon Eine, Philippe
Berodot, Jonathan Mozambi, Lynn Thibault
17 septembre > 22 octobre 2010, à 21h
(relâche le 20, 27 septembre et 4, 11, 18 octobre)
THÉÂTRE DE LA BASTILLE
76 rue de la Roquette – 75011 PARIS
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !