La danse venue du japon, traditionnelle ou contemporaine, sera à l’honneur tout au long de cet automne à Paris et à Lyon, dans le cadre du Festival d’Automne, de la Biennale de Danse ou dans le cadre de Japonismes. Aperçu.
Que ce soit dans le cadre de Japonismes manifestation officielle pensée par les institutions japonaises se déclinant en rendez-vous art, cinéma, théâtre ou chorégraphie, le Festival d’automne ou Tous Japonais à Chaillot, Le pays du Soleil Levant va déployer durant plusieurs mois ses charmes artistiques. Du côté des traditions, on ne passera pas à côté du Kabuki qui justement mélange chant, jeu et danse. Parfois hermétique aux yeux des novices, le Kabuki est aussi et surtout une fête pour les sens avec des costumes somptueux, des rôles inversés –il n’y a pas d’actrice dans ce genre alors qu’au départ les femmes ont pratiqué cet art ! 200 personnes –dont la moitié en coulisses-, deux programmes, des histoires de fantômes et d’amours contrariées sans oublier deux acteurs au sommet : Nakamura Shido II et Nakamura Shichinosuke II. Plus rare hors des frontières, le Buyô est un genre dansé entre délicatesse et gestuelle dynamique. Ce devrait être une des découvertes de Japonismes. Tradition encore mais cette fois revisitée par le plasticien Hiroshi Sugimoto : Sambasô danse divine réunit 3 acteurs-danseurs d’une même famille Les Nomura. Un événement rare. Sugimoto a repensé costumes et décors pour faire entrer ce spectacle dans le XXI ème siècle.
Contemporain, Saburo Teshigawara, habitué des scènes françaises, sera doublement présent : à la Biennale de Lyon il danse en duo avec Rihoko Sato sa complice de toujours et l’Orchestre National de Lyon, La Symphonie fantastique de Berlioz. Pas moins. A Paris il enchaînera avec The Idiot autre duo s’inspirant –très vaguement- du texte de Dostoïevski. Teshigawara créé beaucoup, trop peut-être mais c’est souvent un plaisir de le voir en scène avec Sato. Tandem encore que celui formé par Kaori Ito la plus française des japonaises et Mirai Moriyama : leur rencontre est marquée par les personnages de Mishima. Is it worth to save us ? intrigue a plus d’un titre.
On pourra se faire une idée du hip hop commercial made in Japan avec la troupe de Tokyo Gegegay dans un Triple Bill partagé avec Jann Gallois et Kader Attou. Enfin on s’en voudrait de manquer la venue à Paris de Takao Kawaguchi qui fera revivre le temps de About Kazuo Ohno la figure du mythique danseur de butô. Pas un pastiche mais une interprétation sensible de Ohno et ses chefs d’œuvre comme Admiring La Argentina. Venu du collectif Dumb Type Kawaguchi est un artiste à part. Un monde flottant à lui tout seul. Dommage d’ailleurs que ces saisons japonaises ne fassent pas une plus grande place au Butô si prisé du public français. Pour le reste cette rentrée est une floraison de talents nippons.
Philippe Noisette – www.sceneweb.fr
Japonismes : www.japonismes.org
Kabuki : Iromoyô Chotto Karimame Ksane du 13 au 19 septembre Théâtre National de Chaillot www. theatre-chaillot.fr
Boyô : Cité de la Musique Philharmonie de Paris les 14 et 15 octobre
www.philharmoniedeparis.fr
Sambasô : Espace Cardin Paris du 19 au 25 septembre
www.theatredelaville-paris.com
Saburo Teshigawara : La Symphonie Fantastique, Auditorium Lyon, 22 et 23 septembre dans le cadre de la Biennale de danse de Lyon
www.biennaledeladanse.com
Saburo Teshigawara : The Idiot Théâtre National de Chaillot du 27 sept au 5 oct
Kaori Ito et Mirai Moriyama : Is it worth to save us ? MAC Créteil du 18 au 20 décembre www. maccreteil.com
Triple Bill : Tokyo Gegegay/Jann gallois/Kader Attou :
Theatre National de Chaillot du 18 au 21 sept, Radiant-Bellevue Caluire dans le cadre de la Biennale de danse de Lyon
www.biennaledeladanse.com du 25 au 28 sept,
Takao Kawaguchi : About Kazuo Ohno Espace Cardin Paris /festival d’automne du 2 au 5 octobre
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